Le député sarthois Stéphane Le Foll a écarté jeudi la responsabilité de l'Europe sur le sujet des oeufs contaminés, pointant du doigt sans les nommer les Pays-Bas, "qui n'(ont) pas donné l'information au niveau européen".
"Est-ce que c'est l'Europe qui est en cause ? Non c'est le pays qui n'a pas donné l'information au niveau européen qui l'est", a affirmé le député PS sur France inter, rejetant la responsabilité du scandale sur les Pays-Bas sans les nommer, d'où ont été exportés des oeufs contaminés au fipronil, une molécule toxique, vers plusieurs pays européens dont la France."Si ceux qui sont les premiers concernés qui doivent donner l'alerte qui ne la donnent pas, tout le système prend du retard (...) Il y a certains pays très organisés au niveau commercial et qui sont les derniers à donner des informations, ce n'est pas l'Europe (...) il faut que de manière collective, au niveau européen, on sanctionne ceux qui n'ont pas donné l'information rapidement", a estimé l'ancien ministre de l'Agriculture.revoir | @SLeFoll : "Il faut, au niveau européen, qu'on sanctionne ceux qui n'ont pas donné l'information rapidement" pic.twitter.com/xvPbapCcN9
— France Inter (@franceinter) 10 août 2017
"Tout repose sur la fluidité et la transparence de l'information. Dès qu'il y a un problème il faut le signaler (...) et là, il semble qu'il y ait eu des manquements à une règle de solidarité par rapport à des enjeux sanitaires qu'il va falloir absolument corriger", a ajouté Stéphane Le Foll.revoir | @SLeFoll : "Il y a un manquement à une règle de solidarité par rapport à des enjeux sanitaires" #fipronil pic.twitter.com/cvEgmpDXos
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Il s'appuie ainsi sur les propos du ministre belge de l'Agriculture Denis Ducarme, qui a déclaré mercredi à Bruxelles que les Pays-Bas avaient détecté depuis novembre 2016 la présence de fipronil dans des oeufs, d'après un rapport publié par une agence néerlandaise de sécurité alimentaire.
Mardi 8 août, on apprenait que plusieurs entreprises dont Igreca, le leader des ovoproduits installé dans le Maine-et-Loire, avaient été destinataires de treize lots d'oeufs contaminés.Les premières analyses effectuées dès mercredi chez Igreca s'étaient "révélées négatives".