Passion Le Mans : 49e participation pour Jacques le commissaire de piste

Il font partie de la légende des 24 Heures. Les 1860 commissaires de piste, chargés de signaler aux pilotes les faits de course avec des drapeau,x sont des bénévoles. Ils vivent leur passion du sport-auto à fond. Jacques Melis, 67 ans, a enfilé sa combinaison pour la 49e fois.

Avec son compère, l’ancien garagiste de Conlie (72) occupe le poste du « Starter » à la sortie des stands. Sa mission, bloquer les voitures en cas de problème sur la piste. « On est en contact direct avec la direction de course installée dans le module sportif au début de la ligne droite, c’est un poste très important pour la sécurité des pilotes, il faut être très réactif », s’enthousiasme-t-il.

Livreur de pains puis commissaire de piste

Sa « première fois » remonte à 1965. Il livrait alors du pain pour les restaurants du circuit. « C’était pour rendre service, ça me permettait d’être dans l’ambiance des 24 heures et aussi de draguer les fille (…) Et puis je me suis dit que ce serait mieux d’être commissaire pour être encore plus près de la course », se souvient le sarthois.

Deux éditions plus tard, il passe l’examen de commissaire de piste puis celui de commissaire sportif. Et le voilà plonger dans l’aventure. La ligne droite des Hunaudières (poste 44) - celle du record de vitesse - sera sa première affectation. Il garde en mémoire cette recommandation d’un commissaire expérimenté : « Il m’a prévenu tout de suite. Tu plonges là (montrant un abri derrière le rail de sécurité), en cas de problème ; à cet endroit là, tu t’en sortiras. Par contre, si tu restes debout, t’es mort ! ».

Le rayon des souvenirs est rempli. Jacques ne peut s’empêcher de raconter cette situation cocasse : « C’était l’année (1992) où le Prince Albert de Monaco est venu donner le départ. Des parachutistes devaient atterrir en haut de la ligne droite des stands avec le drapeau (français) servant au départ. Il y a eu trop de vent, les paras ont atterri loin autour… Il n’y avait plus de drapeau ! On m’a demandé de foncer dans le bureau du directeur de course en récupérer un. Je me suis précipité vers la passerelle où attendait le prince ; ça a marché, on est parti à l’heure ».

L’amour du Mans

Bientôt la cinquantième participation aux 24 heures pour notre commissaire, témoin forcément des nombreux changements et évolutions. « C’est devenu très professionnel, il y a une recherche de la performance depuis toujours et elle est partout : chez les pilotes, dans les voitures, la sécurité, l’organisation… C’est de plus en plus fort, observe-t-il avant de glisser ému : « Je ne m’en lasse pas ; c’est l’amour du Mans ».
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