Les inquiétudes perdurent à l'hôpital de Saint-Calais, en particulier sur les urgences. Faute de personnels, le service pourrait être remis en cause la nuit.
C'était en juillet dernier... Élus, habitants, personnels soignants, unis pour manifester contre la fermeture des urgences de l'hôpital de Saint-Calais pendant l'été. Finalement la mobilisation aura eu gain de cause. Le service est resté ouvert. Mais, quelques mois plus tard, les inquiétudes restent présentes.
"Nous avons deux personnes, en moyenne, qui passent la nuit à l'hôpital de Saint-Calais, explique Magali Metais, représentante du personnel FO et aide-Soignante, "l'ARS nous explique bien que deux personnes la nuit ce n'est pas rentable pour un hôpital public" ,"à plus ou moins court terme", les urgences de Saint-Calais pourraient ainsi fermer la nuit.
Pour le moment, aucune fermeture officielle n'a été évoquée par l'Agence régionale de santé. Dans un communiqué, l'organisme explique simplement faire face à des difficultés de recrutement et chercher les réponses adaptées mais, dans ce bassin de vie, les craintes des personnels soignants sont partagés.
"Si l'hôpital de Saint-Calais ferme, c'est 38 000 personnes qui se retrouvent sans soins" s'inquiète Leonard Gaschet, le maire (SE) de Saint-Calais.
De leur côté, les syndicats sont pessimistes sur l'avenir de l'établissement."Déjà qu'on n'a pas beaucoup de médecins, alors ce serait dramatique pour Saint-Calais. On serait obligé d'aller sur Le Mans ou sur Vendôme, ça commence à faire de la route" - un habitant de Saint-Calais
"On ressent une centralisation des soins vers les grands établissements, aux dépens des établissements satellite qui, derrière, ne feront que du soin de suite, de la rééducation", estime Marc Gandon, secrétaire départemental Force Ouvrière Santé.
Durant les six premiers mois de l'année, les urgences de Saint-Calais ont accueilli 4 500 personnes.