Le Premier ministre est dans la Sarthe ce matin, accompagné notamment d'Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et d'Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.
Ils se sont rendus notamment dans le Centre de réadaptation de l’Arche à Saint-Saturnin, qui héberge notamment de graves accidentés de la route.
53 personnes sont mortes sur les routes de la Sarthe en 2017
Jeudi soir, Edouard Philippe avait affirmé sa "totale" détermination à ramener à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes secondaires pour lutter contre la violence routière à laquelle les ruraux sont les plus exposés.
"Les habitants des territoires ruraux sont précisément ceux qui paient le tribut le plus lourd à la violence routière, puisqu'ils empruntent ces réseaux où meurent près de 2.000 personnes par an", écrit-il dans une lettre au président du Conseil départemental de Côte-d'Or, François Sauvadet (UDI).
Avec 27 autres présidents d'exécutifs départementaux de la droite et du centre, ce dernier avait plaidé pour une "application différenciée de la limitation de vitesse à 80 km/h".
"Indéniablement, et on ne peut l'accepter, on meurt plus à la campagne qu'en ville", souligne le Premier ministre. "D'abord parce que les habitants passent quotidiennement plus de temps sur les routes, mais aussi parce que ces routes sont les plus dangereuses", fait-il valoir.
Le réseau départemental, rappelle-t-il, "représente 35% des routes, mais 64% de la mortalité routière".
La réduction de 90 à 80 km/h sur les routes à double-sens sans séparateur central "s'appliquera bien le 1er juillet 2018", souligne le Premier ministre, selon qui "la détermination du gouvernement est totale". Il rappelle enfin qu'une "clause de rendez-vous est instaurée au 1er juillet 2020" pour étudier précisément l'impact de cette mesure sur le nombre d'accidents.
En fin de matinée, le premier ministre se rendra au Mans en préfecture.
Un temps est prévu avec le Préfet et les responsables des forces de l’ordre sur "le bilan de la sécurité routière dans le département de la Sarthe et la mise en oeuvre des mesures prises par le Gouvernement"