Onze éleveurs issus de quatre exploitations sarthoises ont créé une filière maîtrisée dont ils contrôlent toutes les étapes, de la collecte du lait à sa distribution.
Equilait, le lait équitable Sarthois, une nouvelle marque et un pari qui pourraient bien redonner le sourire aux producteurs laitiers.
"Je n'avais plus du tout envie d'exercer ce métier", explique Olivia Boissel, agricultrice à Fatines en Sarthe, "j'étais dégoûtée, me lever pour ne rien gagner. Je travaillais vraiment pour rien."
Olivia a donc rejoint Equilait 72. Un groupe de quatre exploitations sarthoises.
Ensemble, les producteurs de lait ont décidé de créer une filière maitrisée.
Les agriculteurs produisent et collectent une partie de leur lait, contrôlent sa mise en brique en Indre-et-Loire et assurent son transport en magasin.
Aujourd'hui lancement du 1er lait 100% sarthois et 100% équitable ! @Equilait72 #CeuxQuiFontLeLait #lait #sarthe #equitable pic.twitter.com/uSm6cLzZrF
— Equilait 72 (@Equilait72) 28 août 2017
"L'objectif aujourd'hui est de livrer entre 50 et 60 000 litres de lait par mois, à peu près 20% de notre production" explique François Thomelin, co-gérant d'Equilait 72
"C'est ce qui peut permettre à notre exploitation de survivre" ajoute Rémi Alix, un des producteurs d'Equilait 72.
Pour le moment, un seul point de vente, le supermarché Leclerc des Fontenelles au Mans.
David Bourdin, co-gérant d'Equilait 72, découvre un nouveau métier : la communication. Il est présent dans le rayon du magasin pour promouvoir Equilait, et son message semble passer.
"C'est très bien, ils peuvent se défendre" approuve cette cliente, "si tout le monde essayait de vivre avec nos produits, ce serait génial"
Conscient de répondre à une attente, Christophe Renou, le directeur du magasin semble confiant, "Les premiers retours sont très concluants, puisqu'on passe plus de 1 00 litres par jour".
A 89 centimes du litre, les producteurs peuvent enfin se rémunérer à un prix milieu de gamme.
"On ne peut pas toujours être le moins cher possible", reconnait David Bourdin, "c'est un peu le challenge : le faire comprendre au consommateur".
Les chiffres de la première semaine de vente sont cependant encourageants. La balle est désormais dans le camp des consommateurs.
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