Les 10 et 11 juin 2023 marqueront le centenaire des 24h du Mans. Une édition historique alléchante avec le retour de prestigieux constructeurs comme Ferrari. En attendant, les festivités du centenaire ont commencé comme à Chantilly, il y a deux semaines. A l'occasion du concours d'élégance, le trophée du centenaire et des voitures historiques étaient à l'honneur.
"Nous de, toutes façons, par principe, on fait partie des collectionneurs qui faisons rouler les voitures. Moi, il faut que la voiture roule".
Il n'y a aucun assistance, elles font beaucoup de bruit, elles ne freinent pas bien. C'est un plaisir de conduire. On n'est pas conduit par la voiture, c'est nous qui conduisons la voiture.
FrançoisCollectionneur de voiture ancienne
Aux côtés des plus belles voitures du monde, François, collectionneur vendéen, arpente les routes de l'Oise au volant de sa Panhard Monopole de 1956. Un bolide conçu pour les 24H du Mans dans les années 50.
"C'était vraiment sympa. On a fait à peu près 80 km. Alors c'est vrai par contre, c'est une voiture de course, parce que c'est une voiture qui est plutôt faite pour les 24 Heures du Mans, d'ailleurs qui a fait trois fois les 24 Heures du Mans".
On était un peu à Paris-Roubaix là, on a fait un peu de pavés mais les paysages sont absolument magnifiques"
FrançoisPilote de voiture ancienne
Un rallye inaugural pour un week-end royal, car si tout ce beau monde s'est donné rendez-vous, c'est pour un concours d'élégance dans un cadre princier, le château de Chantilly, à quelques kilomètres au nord de Paris.
Cette année, le jury juge deux catégories réservées à des voitures imaginées pour les 24h du Mans,
Aujourd'hui notées selon leur style et leur originalité.
"Pour cette catégorie là, c'est déjà la qualité de la voiture, son état, son palmarès, son histoire, si elle a bien sûr fait les 24 Heures du Mans, explique Paul Belmondo, jury, ex-pilote de Formule 1 c'est tout cet ensemble que l'on juge, si vous avez une voiture qui est de l'époque du Mans mais qui n'a jamais couru le Mans, ça joue en sa défaveur par exemple".
"Le seul ménage que je fais c'est pour cette voiture"
En attendant le passage du jury, un propriétaire d'origine nantaise prépare jusqu'au dernier moment sa Bristol de 1954.
"Je ne fais pas évidemment le ménage à la maison et le seul ménage que je fais c'est pour cette voiture, raconte Olivier Boré, collectionneur, elle en vaut la peine, une voiture comme ça de 1954 ne peut apparaître que sous son plus beau jour ou sinon autour d'une course couverte de boue, et comme aujourd'hui, ce n'est pas le cadre, on fait avec".
Une fois la notation finie, Chantilly peut enfin devenir la capitale de l'élégance, car le lendemain,
20 000 visiteurs se mettent aussi sur leur 31.
De mythiques bolides
Des centaines de voiture exposées venues du monde entier, de toutes les époques.
Et parmi elles, une catégorie sort du lot, celle des 24h du Mans, où figure la mythique 905 de Peugeot.
"Moi, je ne suis pas du tout amateur de carrosseries actuelles, des LMPA au Mans, je trouve ça absolument horrible alors que celles-là elles sont magnifiques", raconte un visiteur.
C'est la passion qui l'emporte en fait, pour nous, c'est magique !
Un visiteur
A Chantilly, les festivités pour le centenaire des 24h du Mans ont commencé. Pour la première fois en France, les visiteurs peuvent admirer ce trophée unique, fabriqué par la monnaie de Paris.
"Il est très beau, très réussi, c'est une belle spirale de l'histoire, hâte de voir qui va le gagner finalement. J'y serai, les 100 ans on ne peut pas les louper, ça n'arrive qu'une fois donc il faut y être", explique un visiteur.
Un trophée unique
En attendant, le trophée va voyager.
"Aujourd'hui, il est à Chantilly, avant de poursuivre un long voyage, un petit peu comme la flamme olympique où il va être à Bahreïn pour la dernière course du Championnat du monde d'endurance, Pierre Fillon, président de l'Automobile Club de l'Ouest, je pense qu'il sera après à Daytona, il sera à Rétromobile et ensuite il fera toutes les courses du championnat du monde jusqu'au mois de juin où, évidemment, on va le retrouver au Mans".
Il sera unique il n'y en aura pas d'autres. On reviendra après au Trophée classique et le vainqueur le gardera.
Pierre FillonPrésident de l'ACO
Pendant ce temps-là au concours d'élégance, un tour de piste devant le château pour François et sa Panhard, afin de recevoir le prix de sa catégorie. Une consécration pour ce Sarthois d'origine.
"On ne vient pas pour gagner mais quand on gagne on n'est pas mécontents, de toutes façons, et puis ça représente quand même beaucoup de choses d'avoir ce trophée "100 ans 24 heures" pour un Sarthois et Vendéen, c'est quand même quelque chose".
En tout cas, ce week-end royal à Chantilly confirme la popularité des 24h du Mans, plus que jamais, la crème de la crème des courses automobiles dans le monde.