Dans la nuit du 26 au 27 août, un agriculteur du Nord Sarthe s'est fait voler son tracteur, en plein champ. Depuis des années, les exploitations agricoles sont visées par des groupes de malfaiteurs et ces vols sont récurrents, surtout l'été. Les matériels embarqués, type GPS, sont particulièrement ciblés.
Mardi matin 26 août, au beau milieu de l'un de ces champs de maïs, cet agriculteur sarthois a eu une bien mauvaise surprise. Son tracteur, pourtant attaché à cet enrouleur et invisible depuis la route, a été volé.
"C'est un petit peu le choc, parce que je me suis dit que je n'avais plus de tracteur, déplore Frédéric Cosson, c'est le seul tracteur que j'aie qui peut conduire l'enrouleur, parce qu'il faut une largeur étroite, donc c'est la galère".
En janvier dernier déjà, Frédéric Cosson s'était fait voler des GPS agricoles. Depuis, il a installé des caméras sur son exploitation.
"À certains moments, on est quand même assez débordé et bousculé, on travaille avec le temps, donc c'est vrai qu'on n'avait pas forcément besoin de cette contrainte-là en plus".
L'inaction des constructeurs de matériels
Au début du mois, cet autre agriculteur s'est, lui aussi, fait dérober des GPS et du matériel technologique. Coût du préjudice estimé plus de 70 000 euros, il déplore l'inaction des constructeurs.
"C'est à eux de bouger. Vu la technologie, on doit être capable aujourd'hui de verrouiller le système, c'est-à-dire une antenne est volée, elle est radiée, elle ne doit plus fonctionner, estime Christophe Loiseau, mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas. On sait que ça retravaille plus loin, alors c'est là qu'il va falloir chercher l'erreur. Quoi faire ?"
Depuis des années, le monde agricole est confronté à des malfaiteurs professionnels. Alors les gendarmes se rendent régulièrement sur les exploitations pour faire de la prévention.
"Ça ne suffit pas toujours, mais c'est pourtant la base, explique l'adjudant-chef Luais, il faut déjà commencer par mettre en effet un moyen électronique de surveillance et puis ensuite ne pas hésiter à fermer les véhicules, démonter les systèmes GPS et s'organiser à l'intérieur des bâtiments pour pouvoir contrecarrer ou en tout cas compliquer la tâche aux délinquants".
Remettre la main sur ces équipements est quasiment impossible. Dans la plupart des cas, les suspects revendent ensuite leur butin en Europe de l'Est.
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