Avec un service d'urgences totalement ou partiellement fermé ces dernières années, l'hôpital de Montval-sur-Loir est régulièrement pointé du doigt par les syndicats. Manque de moyens et d'anticipation, Force Ouvrière dénonce une situation qui a atteint son paroxysme le 25 avril dernier.
Dans un courrier adressé aujourd'hui au directeur de l'ARS, au ministre de la Santé et aux élus du département, le secrétaire-adjoint FO du Centre hospitalier de Montval-sur-Loir (ex-commune de Château-du-Loir) Johnny Lenhart rappelle en introduction que " les établissements de santé du département ainsi que ceux du territoire sont depuis des années maintenant en grandes difficultés, mettant ainsi sur un pied d’inégalité, voir même en danger, les citoyens selon leurs secteurs géographiques. "
Dans cette lettre, il dénonce des faits qui se sont produits le 25 avril dernier dans le service des urgences : " Les urgences de l’hôpital étaient ouvertes de 8h à 20h, un médecin, une infirmière et une aide-soignante étaient en place pour effectuer leurs missions. Le service accueille, dans l’après-midi, quatre patients devant être hospitalisés. Malheureusement, par pénurie de lits et de personnels, pas de place sur Château-du-Loir, ni de personnel de nuit pour la continuité des soins. " Voilà pour le contexte, voici pour les conséquences...
Hôpital au bord de la crise de nerfs
Avec les flux inopinés de personnes se rendant aux urgences, " le personnel du jour qui travaillait en 12 heures a dû rester jusqu’au départ du dernier patient (4h30), c’est-à-dire jusqu’au lendemain 8 heures. Le temps de faire le réassort et désinfection des boxs de soins. Soit 24 heures de travail en continu ! Afin de maintenir le service des urgences ouvert le lendemain, des rappels à domicile (astreintes sauvages et illégales) ont été opérés, ce qui a entraîné des désorganisations sur d’autres secteurs d’activité. "
Le syndicat interpelle le ministre sur le travail en mode dégradé que subit l'hôpital depuis de nombreuses années et précise que son organisation syndicale et celle de la CFDT ont déposé un droit d'alerte sur cette situation. Un droit d'alerte qui n'a, pour l'instant donné aucune suite.
" La direction nous répond sur ces situations par une impossibilité à apporter des solutions, car « hors de leurs champs de compétences ». "
Johnny LenhartSecrétaire-adjoint FO du centre hospitalier de Montval-sur-Loir
En conclusion, Johnny Lenhart rappelle aux autorités sanitaires que " la fracture médicale est une réalité pour un nombre croissant de Français. La crise sanitaire nous a démontré le rôle majeur des hôpitaux de proximité. Mais elle nous a aussi démontré que les hôpitaux sont en grandes difficultés et que les ordonnances des politiques n’auraient pas le même effet que celles que les médicaux proposent. "