Salon de l'agriculture 2024. Samantha, porc de Bayeux, décroche le premier prix au concours général agricole

Direction la Ferme de l'Arche de la Nature située aux portes du Mans. Ce site ouvert au public et à valeur pédagogique est également un véritable conservatoire. Parmi les espèces rares, en voie de conservation, le porc de Bayeux. Son plus beau spécimen, une truie de 3 ans, vient de remporter le premier prix au salon de l'agriculture.

Samantha pèse 200 kilos. Elle a trois ans, un grouin allongé et des épis sur le dos. Elle a aussi des taches noires et de grandes oreilles qui lui tombent sur les yeux. Ce porc de Bayeux a tout pour plaire.

Elle vient de décrocher le premier prix au concours général agricole. Une fierté pour son éleveur, mais aussi responsable du Conservatoire de La Ferme de l’Arche de la Nature au Mans, Gwenaël Lhuissier.

"Samantha a été jugée pour sa race et sa génétique. Dans les années 50, on a abandonné le porc de Bayeux au profit d’autres races nouvelles, plus productrices ".

Uniquement 140 truies de Bayeux et 40 verrats en France 

Ce prix récompense aussi la rareté de la race. Il n’existe plus que 140 truies de Bayeux et 40 verrats reproducteurs en France.

Le porc de Bayeux est rustique, robuste et vit en extérieur. Mais pour perpétuer la race ancienne dont la viande est réputée exceptionnelle, il ne suffit pas de faire des petits. 

"Quand il y a très peu de reproducteurs, on tombe dans la consanguinité. Et on affaiblit la race. D’où l’intérêt d’aller chercher un peu de génétique ailleurs", détaille l’éleveur.

Mais il y a aussi une autre solution pour conserver le porc de Bayeux. 

"Ça peut paraître paradoxal, mais pour sauver cette race ancienne, il faut manger du porc de Bayeux, pour le valoriser. Ainsi des élevages se développeront et dans certains il y aura de futurs reproducteurs et d’autres serviront à la valorisation de la viande auprès des consommateurs ", explique Gwenael Lhuissier. 

 Sauvegarde du patrimoine 

Croiser la génétique jusqu’à retrouver les caractéristiques de la race. C’est exactement ce qui est passé avec la Poule du Mans dont la ferme de l’Arche de la Nature abrite quelques spécimens. Le volatile avait totalement disparu dans les années 1950.

Cochons, poules, chèvres... Élever pour sauver. À l’Arche de la nature, Gwenaël Lhuissier veille sur une centaine d’animaux. Une autre forme de sauvegarde du patrimoine

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