Au village de Chahaignes, dans le Sud de la Sarthe, trois retraités ont restauré un canon à grenaille de la guerre de 1870.
Petit mais costaud.
Longtemps, le canon à grenaille de Chahaignes ((72) a réveillé les habitants à chaque 14 juillet.
Un rituel effectué par les pompiers jusqu'au début des années 60 avant qu'il n'explose en plusieurs morceaux à cause d'une erreur de charge.
Il y a quelques années Bernard Pasquier, ancien conseiller municipal, récupéra ces morceaux et les conserva dans son garage. C'est son ami, Bernard Croisard, maire adjoint de Chahaignes et ancien soudeur qui restaura l'ensemble.
Précise Alain Parrot, passionné d'histoire et membre de l'association Anim'Chahaignes. Ajoutant qu'il appartenait probablement aux prussiens mais sans pouvoir le confirmer.
Utilisé par l'infanterie, lors de la guerre franco-allemande de 1870, ce canon de petite taille pouvait tirer à mitraille plusieurs coups à la minute et causer de gros dégats parmi les troupes
Il servit lors des combats de Chahaignes du 9 janvier 1871 au matin, deux jours avant la bataille du Mans.
Un millier de militaires Français s'opposèrent à trois mille prussiens, deux heures durant, avant de se replier.
Difficile également de savoir combien de soldats perdirent la vie lors de ces affrontements.
Deux ossuaires, réservés aux victimes des deux camps, se trouvent au cimetière de Chahaignes.
Les trois passionnés espèrent que leur canon, dernier vestige de cet épisode ignoré des sarthois, pourra être exposé lors des commémorations des 150 ans de la guerre de 1870 qui débuta le 19 juillet et s'acheva le 28 janvier 1871, soit trois semaines après les combats de Chahaignes.
Le reportage de notre rédaction