Dans le nord de la Sarthe et dans l'Orne, les arracheuses à betteraves tournent à plein régime. Cette année, la production devrait être bonne. Malgré tout, les agriculteurs sont un peu inquiets en raison de l'arrêt des quotas.
C'est la pleine période pour récolter les betteraves. La machine tourne à fond. Dans ce champ, neuf hectares de betteraves doivent être arrachés. La plupart servira à faire du sucre et cette année, la production est plutôt satisfaisante en raison de la météo.
"La récolte de cette année est bonne en tonnages, elle est bien meilleure que l'année dernière. Par contre la concentration en sucre va être inférieure. Finalement, le volume de sucre est à peu près le même, sauf que les betteraves sont de meilleure qualité car elles sont plus grosses." confie Cédric landrein, agriculteur.
Cette année, la récolte des betteraves revêt une nouvelle dimension. Depuis le 1er octobre, les producteurs ne sont plus soumis à des quotas en vigueur depuis cinquante ans. Alors, même si la production s'annonce sous de bonnes hospices, les agriculteurs gardent quelques appréhensions.
"Comme tous les produits agricoles, l'arrêt des quotas a conduit à ne plus avoir de régulation de marché : être soumis au prix mondial, c'est le cas pour le sucre", avoue Jean-Loïc Landrein, un autre producteur. "Il y a quand même une certaine inquiétude aujourd'hui parce que le prix du sucre au niveau mondial est en train de baisser fortement. Pour nous, c'est un peu minoré dans le sens où les débouchés sont aussi vers l'alcool et l'éthanol. Mais, malgré tout, la fin des quotas indiquent une certaine inquiétude."
La France est le premier producteur mondial de sucre issu de betteraves. Dans le nord de la Sarthe et dans l'Orne, ce sont environ 40 000 tonnes de betteraves qui devront être ramassées en 2017.
► Regardez le reportage de Cécile Claveaux et Marc Yvard.