A l'occasion de l'assemblée générale du CRI 72, l'association de défense des riverains de la ligne à grande vitesse a évoqué plusieurs pistes pour réduire les nuisances sonores dont ils sont victimes. Parmi elles, la création d'un fonds d'indemnisation.
"Merci la canicule, les trains roulent moins vite et quand ils roulent moins vite, ça fait moins de bruit. Merci les grèves : quand il n’y a pas de trains, on dort mieux… ", Laure Artru, présidente de l’association CRI 72, résume ainsi la situation des riverains de la LGV Paris-Rennes et Paris-Nantes.Ils étaient près de 120 présents ce samedi à Neuville-sur-Sarthe lors de l'assemblée générale de l'association CRI 72, qui défend leurs intérêts.
"L'année 2020 va être décisive" explique la présidente car pour l'heure, il ne se passe toujours rien, outre la canicule et les grèves, un répit pour ces habitants qui voient passer chaque jour une centaine de trains à grande vitesse.
Présent à l'assemblée, le sénateur (LR) de la Sarthe, Pierre Vogel évoque plusieurs pistes pour améliorer le quotidien de ces riverains, qui pourrait se formaliser par le dépôt d'une proposition de loi. "Des propositions ont été faites notamment de créer un fonds d’indemnisation, l’installation de capteurs pour mesurer le bruit de façon permanente dans des endroits stratégiques, comme cela se fait dans le domaine aérien", explique-t-il.
Ce fonds d'indemnisation financé par une contribution sur les billets de train permettrait d'améliorer les systèmes anti-bruit pour protéger les habitations.
Les membres de l'association militent également pour la réduction de la vitesse des trains, une proposition entendue par Pierre Vogel qui s'est dit favorable à une étude d'impact pour mesurer les conséquences d'une telle mesure, en terme économique et sur la santé des riverains.