Sarthe : le petit musée "Cafetières et compagnie" rouvre en mode déconfiné à Montval-sur-Loir

Véronique et son mari Alain ont une passion commune : les objets ménagers en tôle émaillée comme les cafetières anciennes. Ils ont tout fait pour pouvoir rouvrir après l’annonce de l'autorisation pour les « petits musées » à partir du 11 mai.

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« Nous sommes tous les deux collectionneurs d’objets ménagers en tôle émaillée depuis 40 ans. »
Il y a 5 ans, Véronique Quellier et son mari Alain ont réalisé le rêve d’une vie : ils ont ouvert leur propre lieu d’exposition, le musée "Cafetières et compagnie". Il se situe dans une maison du 17e siècle à Montval-sur-Loir dans la Sarthe.

Toute la demeure est aménagée avec plusieurs centaines d’objets et des mises en scène : cuisine, quincaillerie, bistrot ou encore salle de bains . Et nous avons beaucoup d’information sur la tôle émaillée européenne, de la fin du 19e siècle jusqu’aux années 1940 

Dès l’annonce par le Premier ministre d’une réouverture possible des « petits musées » à partir du 11 mai, ils se sont organisés pour accueillir à nouveau des visiteurs.

 
 

"On devait fêter l'achat de la première cafetière"

« On devait fêter cette année l’achat de la première cafetière en juillet 1980. » L’année 2020 devait être une année particulière. Elle le sera mais pas pour les raisons qu’espérait le couple. Avant d’imaginer un anniversaire pour leur première cafetière, il a d’abord fallu passer pour toute une série de démarches administratives pour espérer rouvrir.

Véronique s’est vite rendue compte que ce n’était pas automatique. Le premier critère à respecter était celui de la taille du musée. « Dans le décret officiel, le préfet peut autoriser les musées qui ont un rayonnement local et qui ne suscite pas de déplacements de foule. »
De ce côté-là, pas de soucis a priori : "Cafetières et compagnie" affiche 1 100 visiteurs pour l’année 2019. Et le petit musée du Sud de la Sarthe se trouve à bonne distance de la région parisienne même s’il se situe à 50 km du Mans, 70 km de Saumur ou encore 90 km d’Angers.

L’étape suivante s’annonçait un peu plus corsée avec la présentation à la mairie et surtout à la préfecture d’un protocole sanitaire des mesures prises sur le site. Véronique détaille les principaux points de ce qu’elle a prévu.
« Avant l’ouverture du musée, tous les points de contacts seront désinfectés ». Cela comprend le comptoir d’accueil, les rampes d’escalier ou encore les poignées de porte. « Le port du masque sera obligatoire. Nous pouvons remettre un masque si le visiteur n’en n’a pas. » Un lavage des mains est également prévu et un marquage au sol permettra de respecter les distances physiques.
« Il n’y aura plus de libre-service à la boutique, nous servirons nous-même les personnes ». Le document approuvé par la maire est déposé en début de semaine à la préfecture. Il est validé mercredi 20 mai.

 
 

"La reprise va être très douce"

« La reprise va être très douce ». Véronique et Alain ont voulu rouvrir symboliquement dès le lendemain de l’arrêté préfectoral qui les autorisait à accueillir du public. Ils n’ont pas vu de visiteurs se présenter pour ce jeudi de l’Ascension mais ils espèrent voir quelques curieux dès ce dimanche.
Ils sont encore tous les deux en activité professionnelle et gèrent leur petit musée dans le cadre d'une association.

« Nous ouvrons seulement les jours fériés, le dimanche et pendant les vacances d’été. Si nous avons souhaité rouvrir dès maintenant, c’est plus pour la population locale. Il y a encore beaucoup de personnes de la région qui ne connaissent pas le musée. Et c’est pour ne pas se faire oublier. »
Ils savent que l’année 2020 sera « une saison complètement entre parenthèses ». Les recettes ne seront pas vraiment au rendez-vous. « Nous avons presque pour moitié des visiteurs en groupe. Tous les groupes prévus depuis fin mars ont été annulés. »

Tant que l’état d’urgence sanitaire en cours perdure, ils ne peuvent recevoir que des visiteurs individuels en limitant la fréquentation à 20 personnes maximum au lieu de 50 personnes. En plus de ce manque à gagner, il a fallu s’équiper en gel et en masques pour un coût de 200 euros. Il faut ajouter 500 euros pour l’impression des dépliants qui seront très peu distribués. Véronique veut rester optimiste : « Nous conserverons les mêmes tarifs et nos dépliants serviront l’année prochaine. »

« Notre plus grand plaisir, c’est de recevoir des visiteurs et de partager notre passion de la collection. C’est vrai que le temps à attendre les visiteurs, on pourrait le passer à faire une balade en forêt ou à vélo. Mais c’est notre choix. Nous nous sentons bien dans ce lieu. »
Ouvrir son propre musée consacré à la passion d’une vie, c’est peut-être une piste pour ceux et celles qui cherchent des idées pour « la vie d’après ».

► En vidéo, un reportage diffusé sur France 2 dans l’émission Télématin le 2 août 2019.
 
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