Sarthe : le refus des assureurs de prendre en charge la dégradation des maisons fissurées par la canicule

Dans la Sarthe, au fur et à mesure que la sécheresse s'installe les maisons se dégradent, des fissures apparaissent sur les façades, dans les cloisons intérieures, un expert conteste l'origine des désordres, les assurances se font prier pour prendre en charge les réparations nécessaires.

"Voilà la fissure, qui s'agrandit de jour en jour, je ne peux plus ouvrir ma porte, fermer mon rideau". À Fresnay-sur-Sarthe Marie-Thérèse Ligneul fait le tour du propriétaire. Ou plutôt le tour des désordres qui assaillent sa maison.

Une retraite paisible à la campagne, Marie-Thérèse et son mari, en rêvaient. Pour ce couple d'octogénaires, la canicule en a décidé autrement.
Apparues il y a deux ans, les fissures ne cessent de grossir été après été. Et les dernières chaleurs ont encore accéléré le phénomène.

 "Ça se dégrade, on annonce de la chaleur d'année en année de plus en plus, il faut faire quelque chose, on ne va pas attendre que tout s'écroule. On travaille toute une vie pour avoir sa maison et qu'on la voit se détruire, on aimerait bien avoir un petit héritage correct pour nos enfants".

 

Le refus de l'assurance

Construite sur une terre argileuse, la maison s'affaisse, le mur adossé à la terrasse se décolle. Les stigmates, aussi visibles à l'intérieur, n'ont pas de lien avec la canicule d'après l'expert mandaté par l'assureur. Pour lui, ce sont les végétaux qui en sont en cause !


"Afin d'éviter toute aggravation des dommages observés, nous préconisons la réalisation des travaux ci-dessous, élimination de la végétation, réalisation d'écran anti-racines... travaux à vos frais", indique la compagnie d'assurance.
Un refus de prise en charge, quand bien même la commune a été reconnue en catastrophe naturelle l'an dernier.
 

200 Sarthois regroupés pour se défendre

L'an passé, l'état de catastrophe naturelle a été admis pour 6 communes sarthoises. Cette année, 33 en ont fait la demande mais l'association craint qu'aucune ne l'obtienne.

200 Sarthois ont rejoint l'association des "Oubliés de la canicule". Mohamed Benyahia en est le président : "c'est très compliqué, à la fois d'avoir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, et combien même on l'a obtenue, certaines compagnies d'assurances font tout pour ne rien payer". Alors les sinistrés installent des étais, des contreforts, observant la transformation des fissures en crevasses, vivant dans la crainte que leur maison ne leur tombe sur la tête !
 
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