Face à la flambée des cours de l'électricité, les producteurs de fruits s'inquiètent pour la survie de leurs entreprises.
Chaque matin, c'est la boule au ventre que Charlie Gauthier, arboriculteur dans la Sarthe, consulte le cours de l'électricité, un cours qui ne cesse de grimper et une énergie pourtant indispensable pour conserver au frais sa production de pommes.
A la tête d'une exploitation de 94 hectares à La Bruère-sur-Loir, en Anjou, l'agriculteur redoute de voir sa facture d'électricité atteindre 300 000 euros par mois, contre 10 000 euros il y a quelques mois.
"On est tous angoissé. On nous avait promis que cela ne bougerait pas pendant des années et du jour au lendemain, avec la guerre en Ukraine, l’énergie est multipliée par 30, parce que nos politiques n’ont pas géré les choses depuis 30 ans", s'inquiète-il.
Des annonces attendues
La profession réclame en urgence des solutions concrètes et pérennes pour limiter l'impact sur le prix de vente aux consommateurs et sécuriser les exploitations fragilisées.
"Soit il y a un bouclier européen, français, pour que les tarifs n’augmentent pas, soit l’électricité augmente et en pied de facture vous rajoutez 50 centimes du kilo. Il faut le répercuter au consommateur, c’est tout, il n’y a pas cinquante solutions ! Ou alors, troisième solution, on ferme les entreprises".
Les négociations des contrats d'électricité ainsi que la question des stockages d'eau devraient être au menu de la rentrée du gouvernement. Les annonces sont très attendues par les professionnels.