Sécurité en mer : le coût des opérations de recherche

Le "Peirao" et son skipper reviennent de loin. Parti samedi soir,  29 juillet, de l'ile d'Yeu pour rejoindre Fromentine, le plaisancier s'est perdu en mer, privé d'électricité et de moyens de communication.

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Alerté par les proches, les secours ont été déclenchés à la hauteur de la zone de recherche, très étendue : de Noirmoutier à l'estuaire de la Loire. Il a fallu "contrôler le trait de côte, ça fait beaucoup de kilomètres à vérifier, que ce soit au nord ou au sud" explique Thierry Caudal, président de la station de sauvetage SNSM Pornichet 44, "on a besoin, dans ces cas-là d'avoir des moyens importants : les stations SNSM de l'Herbaudière, Pornic, Pornichet, Le Croisic, chacune ayant sa zone de prédilection sous les ordres du CROSS pour pouvoir faire un ratissage de la zone".

Hélicoptère de la Marine Nationale et de la gendarmerie, bateau et véhicules des pompiers, bateaux SNSM...
Au total, entre les moyens de l'Etat et ceux des sauveteurs en mer, la facture pourrait s'élever à plusieurs dizaines de milliers d'euros. Mais le sauvetage des vies est gratuit, le skipper du Peirao ne paiera que son remorquage au port, à moins que la gendarmerie maritime ne dresse procès verbal.

Ici comme ailleurs, les incidents en mer augmentent avec la saison.
"Il y a un point commun, c'est le manque de préparation et de communication des gens qui vont en mer" déplore Thierrry Caudal, "Il faut savoir que, s'il y a des doutes, des moyens sont mis en oeuvre pour récupérer ces personnes (disparues), et on s'aperçoit que ces moyens auraient pu être réduits, voire annulés, juste avec une communication adéquate des personnes qui vont en mer, qui donnent de leurs nouvelles."

Une fois de plus, les bénévoles du sauvetage en mer de la SNSM appellent à la prudence et à la raison. Le skipper est responsable de son bateau et son équipage, il doit veiller aux équipements de sécurité, à la météo et au respect des règles de navigation. C'est le minimum pour profiter de la mer et rester vivant.

Dans le cas du skipper de l'Ile d'Yeu, il n'avait qu'un simple téléphone portable pour assurer ses communications. "Il a été pris dans un grain important", a expliqué la gendarmerie maritime de Pornichet, "et a fait tomber son portable dans l'eau et qui était son seul moyen de communication".

Désorienté, le skipper a ensuite perdu ses repères. "Il a fait route vers le nord et a probablement atteint les côtes bretonnes avant de faire demi-tour" précise la gendarmerie.

Pas de VHF ou de GPS à bord pour ce skipper. Pas non plus de cartes du secteur, obligatoires en navigation côtière ou hauturière.
Il n'avait pas non plus de bouée et de feu à retournement, et des gilets de sauvetage qui n'étaient plus aux normes.

En revanche, le plaisancier avait à bord des fusées de détresse, également obligatoires à bord, mais n'a pas osé s'en servir estimant qu'il n'était pas en détresse...

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