STX Saint-Nazaire : le secrétaire d'État Christophe Sirugue venu pour rassurer

Le secrétaire d'État à l'Industrie s'est rendu à Saint-Nazaire, le 4 janvier 2017, pour rencontrer les syndicats des chantiers STX, inquiets de voir leur futur propriétaire devenir majoritaire. Afin de rassurer, il affirme vouloir faire entrer le groupe français DCNS au capital des chantiers.

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Le secrétaire d'État à l'industrie rencontrait, mercredi 4 décembre, les organisations syndicales des chantiers STX de Saint-Nazaire. La rencontre a eu lieu à huis clos, avec des syndicats inquiets de voir Fincantieri, le géant italien qui s’apprête à reprendre le chantier, s’orienter vers une prise de contrôle.
 
Dans un communiqué, la CGT a exprimé son inquiétude de voir les chantiers « se spécialiser uniquement dans les grands paquebots remettant en cause nos équilibres ». Le syndicat craint de même une éventuelle « chasse aux doublons » parmi les employés et une délocalisation progressive des savoir-faire vers la Chine.

Aujourd’hui, l’État est détenteur d’un tiers des parts des chantiers tandis que le groupe sud-coréen STX - qui revendra sans doute ses parts à Ficantieri - est détenteur du reste. C’est donc avant tout pour rassurer sur la capacité de l'État, à influer sur le projet industriel, que Christophe Sirugue a rencontré les syndicats.
 
« Nous pouvons le faire avec 33% parce que nous avons une minorité de blocage, détaille le secrétaire d’État. Nous pouvons le faire en faisant intervenir d'autres acteurs avec capitaux publics - je pense à DCNS - c'est l'ensemble de ce schéma qui s'ouvre aujourd'hui, mais nous avons encore quelques semaines pour construire cette offre. »

Éviter la prise de contrôle

L'État veut donc un nouveau pacte d'actionnaires, avec un maximum d'acteurs, pour que le groupe Fincantieri puisse même éventuellement devenir minoritaire. Avec surtout des garanties, autour des intérêts industriels du chantier nazairien. Sans quoi, personne n'exclut d'utiliser les grands moyens, à l'image de Bruno Retailleau, président de la région Pays de la Loire.
 
« Si on ne s'entend pas sur des conditions, qui seront pour nous des garanties, alors on peut faire jour notre droit de préemption, c'est-à-dire provisoirement nationaliser pour ensuite trouver un autre acteur, souligne l'élu, avant d'ajoute: « Mais je pense et j'espère qu'on n'en arrivera pas là ».
 
Les négociations qui s'ouvrent avec le groupe Fincantieri s'étaleront sans doute jusqu'à mi-février. Quels que soient les actionnaires définitifs, la procédure de vente devrait durer jusqu'au printemps 2017.
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