Les députés LREM ont déposé samedi une vingtaine d'amendements au projet de loi de finances 2018. Ils préconisent de taxer voitures de luxe, lingots et yachts. Pour une cause louable.
Pour faire passer une loi de finance jugée injuste par beaucoup, les députés LRM ont déposé samedi une vingtaine d'amendements au projet de loi de finances 2018 parmi lesquels la taxation des voitures de luxe, lingots et yachts. Ces biens sont exonérés par le projet de réforme de l’ISF mais « ne concourent pas à l’économie productive »,
Ouest -France a recueilli les explications du député du Finistère et président du groupe LREM à l'Assemblée, Richard Ferrand.Taxer la fortune immobilière va dans ce sens, mais des biens comme les yachts, les voitures de grand luxe ou les métaux précieux ne concourent pas non plus à l’économie productive. Réintroduire des taxes sur ces valeurs n’est pas en contradiction avec l’esprit de la réforme, et nous le faisons en accord avec le gouvernement, pour un budget juste et efficace.
Qui serait concerné ?
- Yachts : seraient concernés les résidents français propriétaires de bateaux de plus de trente mètres, ou qui en utilisent via des sociétés commerciales, même battant pavillon étranger ou installés hors de France. La taxe irait de 30 000 euros à 200 000 euros par an, en fonction de la longueur et de la puissance du yacht.
- Métaux précieux : les députés proposent d’augmenter de 10 à 11 % la taxe sur la cession de matières précieuses (lingots, bijoux, objets d’art…).
- Voitures de luxe : à partir de trente-six chevaux fiscaux, une taxe additionnelle plafonnée à 8 000 euros est proposée. « Nous en attendons 30 millions d’euros de recettes annuelles », a précisé Richard Ferrand.