Emmanuel Macron a fait l’annonce, surprise, en novembre dernier sur les réseaux sociaux : le réseau express bien connu des Franciliens va se déployer dans une dizaine de métropoles françaises. En Pays de la Loire, Nantes est la première ville concernée, avant peut-être un jour Angers et Le Mans. C'est à voir dans Dimanche en Politique le 19 mars à 11h25 sur France 3 Pays de la Loire.
Faut-il s'attendre à une révolution dans les modes de déplacements dans notre région ? Une chose est sûre : un vent nouveau souffle sur le rail, avec bientôt l’ouverture du réseau à la concurrence, et des projets de modernisation tous azimuts. La rédaction de France 3 Pays de la Loire vous embarque dans l’avenir du train régional.
Mais tout d'abord où en est le projet de RER métropolitain ? Notre journaliste Vincent Calcagni nous fait le point sur son avancée.
Le RER Nantais, une révolution ?
Ce RER à la Nantaise, ne ressemblera donc pas du tout au RER parisien.
Un maillage dit "en étoile" est prévu autour de Nantes avec les communes de Savenay, Nort-sur-Erdre, Ancenis, Clisson et Sainte-Pazanne.
Pour la Région, c'est "quand même une petite révolution, parce que même si on ne construit pas de voies nouvelles, on va faire circuler deux fois plus de trains d'ici 2030.... L'objectif est de faire circuler des trains plus tôt et les faire s'arrêter plus tard", explique Roch Brancour, vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire en charge des transports.
À l'horizon 2030, une halte supplémentaire est prévue sur l'axe Pornic-Nantes au niveau de l'aéroport. Les communes du sud-Loire, parent pauvre des transports, vont donc voir le cadencement des trains augmenter.
La Métropole et la Région travaillent-elles main dans la main ?
Johanna Rolland a dit : "Nous sommes prêts ! La Région des Pays de la Loire et Nantes Métropole travaillent étroitement et efficacement". Mais les élus locaux demandent des garanties financières à l’État.
La facture est estimée à 600 millions d'euros par le conseil d’orientation des infrastructures. Le soutien de l'État est donc nécessaire. Il faudra en plus acheter de nouveaux trains.
Le préfet de région doit recevoir ses consignes de l'État pour lancer les négociations sur le contrat de plan État-Région. Ce contrat permet la mise en œuvre de projets structurants pour renforcer la politique d'aménagement au service de l'égalité des territoires. Il permettra de dégager des enveloppes pour mener les investissements nécessaires.
D’autres villes de la région comme Angers et Le Mans pourraient être candidate dans un deuxième temps. La Région est prête à augmenter le nombre de trains en circulation, mais sans aller dans la logique du RER qui nécessite une certaine densité de population.
L'ouverture concurrence
L’autre actualité de l’année concernant le rail c’est l’ouverture à la concurrence dans notre région. Une partie du futur RER nantais pourrait d’ailleurs être exploité prochainement par un autre opérateur que la SNCF. C’est déjà le cas en France sur la ligne Paris -Lyon par exemple.
La crainte des associations des usagers, c'est de voir une dégradation du service public avec une cascade de sous-traitance.
Pour en débattre, Maxime Jaglin reçoit :
- Roch Brancour, vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire en charge des Infrastructures, transports et mobilités durables
- Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole
- Dominique Romann, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports des Pays de la Loire
► Dimanche en Politique, trains régionaux : enfin sur les bons rails ? C'est dimanche 19 mars à 11h25 sur France 3 Pays de la Loire et en avant-première sur notre plateforme France.tv