Dans le procès de la petite Angèle qui s'est ouvert lundi aux Assises de Vendée, l'avocat général a requis des peines lourdes pour les deux parents meurtriers : 30 ans de prison pour le beau père, perpétuité pour la mère
Rappelons qu'Angèle, 4 ans, est retrouvée morte à Saint-Georges-de-Pointindoux le 8 septembre 2014, le corps couvert de traces de violences. L'autopsie révèle que le décès est dû à une strangulation perpétrée la veille et que les traces de brûlures, de coups et de morsures ont été commises dans les sept jours précédents.
Sa mère et son beau père sont aussitôt mis en examen puis placés en détention provisoire. Devant la Cour d'Assise de la Vendée, elle, est jugée pour meurtre, torture ou actes de barbarie et lui, pour torture ou acte de barbarie.
C'est le père biologique d’Angèle, séparé depuis trois ans de sa compagne, qui avait alerté les services sociaux. Il avait décléré à l'époque "J'ai peur pour le bon fonctionnent de l’éducation de ma fille"». Les services départementaux avaient alors conclu "à une relation mère-enfant satisfaisante" n'ayant eu à déplorer "aucune indication de mauvais traitement".
L'affaire avait généré une vive émotion dans le village. Une semaine après le décès d'Angèle, une marche blanche avait réunie 500 personnes.