Les maires de 83 communes de la région, majoritairement en Loire-Atlantique et Vendée, peuvent désormais surtaxer les résidences secondaires et appliquer une taxe sur les logements vacants. Le décret a été signé le 25 août dernier.
Les communes de moins de 50 000 habitants pourront dorénavant majorer la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et appliquer une taxe sur les logements vacants. En Vendée et en Loire-Atlantique, il s'agit de communes majoritairement situées en zone touristique et littorale. En Maine-et-Loire, le village de Béhuard, petite cité de caractère située sur une île de la Loire, est également concerné.
Le décret, signé ce 25 août, s'adresse aux communes "confrontées à un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d'accès au logement sur l'ensemble du parc résidentiel existant", précise le texte. L'objectif est de faciliter l'accès au logement aux résidents à l'année et de réduire les locations de courtes durées.
"Avec ce décret, les logements vacants seront désormais obligatoirement taxés pour inciter leur propriétaire à les remettre sur le marché", a commenté le ministre délégué au Logement Patrice Vergriete sur Twitter, rebaptisé "X".
Les propriétaires d'un bien vacant depuis plus d'un an devront s'acquitter d’une taxe correspondant à 17 % de la valeur locative la première année puis, si le bien reste vide, de 34 % les années suivantes.
Concernant la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, la décision reviendra aux conseils municipaux qui pourront choisir de l'augmenter de 5% à 60%. Sur l'ile de Noirmoutier, où la part des résidences secondaires atteint 65,5%, les propriétaires sont logiquement réticents aux augmentations, même s'ils conviennent que la taxe habitation reste pour l'heure raisonnable.
"Nous sommes deux, nous avons des retraites confortables, nous paierons, mais ce sera au détriment du commerce local, souligne ainsi une propriétaire, qui regrette de ne pas avoir droit au chapitre sur les décisions de la municipalité.
"Ici, les maisons sont transmises de génération en génération. J’ai peur de ne plus pouvoir assumer et d’être obligée de me débarrasser de ce bien, c’est très angoissant", réagit une autre propriétaire de la Barbatre.
Outre le village de Béhuard, 35 communes de Vendée et 47 de Loire-Atlantique pourront potentiellement appliquer ces augmentations.
Le reportage de Denis Leroy, Boris Vioche, JM Esnault, Florence Thibert