Chasse à courre en Vendée : une vidéo choc

La vidéo, mise en ligne mercredi dernier, montre des images tournées en forêt de Mervent, en Vendée. 526 000 internautes l'ont déjà vue. On y voit des chasseurs à courre et leurs chiens traquer un cerf.

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Ces images "ont été tournées en Vendée par des militants de la cause animale infiltrés dans cette chasse" explique le journaliste de Konbini, Hugo Clément, avant de prévenir que certaines séquences de la vidéo "sont difficiles". 

On y voit en effet différentes étapes d'une chasse à courre. Sur l'une des séquences, un cerf tente de s'enfuir à la nage. Les chasseurs, à bord d'une petite embarcation, le rattrapent avant de le saisir par les bois et de lui plonger la tête sous l'eau pour le noyer, comme dans la vidéo suivante.
Pour la Société de Vènerie ces images d'animal noyé ne reflètent pas la réalité. "C’est contraire à notre éthique et impossible étant donnée la force de l’animal", se défend Pierre de Roüalle, président de la Société, "lorsque le cerf est aux abois dans un étang ou dans une rivière, c’est-à-dire qu’il ne fuit plus ou que les chiens pourraient s’en saisir si on les laissait faire, les veneurs, pour abréger la mort de l’animal, montent dans une barque et le servent (l’achèvent) le plus rapidement possible avec un épieu".

Jeanne, l'une des militantes infiltrées, explique à Hugo Clément que "ce qui est extrêmement choquant, c'est leur joie immense (aux chasseurs, NDLR), qu'ils n'arrivent pas à dissimuler quand il est mis à mort".
Elle explique aussi que les chasseurs ne mangent de l'animal "qu'une infime partie" ajoutant qu'"ils prélèvent deux filets et tout le reste est donné aux chiens."

D'autres images, qui auraient été tournées le 17 mars dernier en Vendée, montrent les militants anti-chasse tenter de sauver un cerf et une biche des griffes des chasseurs et de leurs chiens.

La chasse a à courre est interdite dans plusieurs pays d'Europe comme l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Belgique. En France, cette tradition perdure. 
Ces derniers mois plusieurs vidéos ont choqué le grand public, notamment celle d'un cerf qui s'était réfugié dans le jardin d'une propriété privée dans l'Oise.
Une pétition contre la chasse à courre avait alors été mise en ligne par la fondation Trente millions d'amis. Elle a, à ce jour, recueilli près de 150 000 signatures.
En février dernier, un cerf traqué par une dizaine de chiens lors d'une chasse à courre, avait trouvé refuge dans la commune de Pont Sainte-Maxence, également dans l'Oise. L'animal avait été anesthésié avant d'être relâché en forêt.
Début février, 19 députés des groupes LR, PCF, LFI, LREM et MoDem ont, quant à eux, co-signé une proposition de loi visant à interdire la chasse à courre, jugeant cette pratique "minoritaire" et "barbare".

"Il est évidemment plus facile pour "générer du clic" de nous dépeindre en barbares assoiffés de sang, plutôt que d’essayer de comprendre cette chasse inscrite dans l’histoire de France et la ruralité, qui est également pratiquée avec passion en Irlande, en Angleterre avec une législation spécifique, aux USA, en Australie et en Nouvelle Zélande"
poursuit Pierre de Rouälle.

La société de Vènerie compte 400 équipages et 10 000 pratiquants en France. Les animaux principalement chassés sont les lièvres et les lapins. "La chasse du cerf est minoritaire, puisqu'elle représente 10 % des chasses à courre" estime la société.




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