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Découvrez le Marais Breton Vendéen : entre nature, élevage et traditions

Julie Hattu en balade dans le marais breton vendéen

Autrefois une baie, cette région a été gagnée sur la mer grâce aux moines qui ont construit des digues et assaini les marécages pour en faire des prairies et des marais salants. Aujourd'hui, le marais est un terrain de jeu pour les éleveurs et les amoureux de la nature.

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Si vous êtes vadrouilleurs et amoureux de la nature, le marais breton vendéen est pour vous !

Cette zone humide est à cheval entre la Vendée, qu'elle recouvre à 90 %, et la Loire-Atlantique. Un vaste territoire qui va, de Villeneuve-en-Retz au nord, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie au sud. Autrefois une baie, le marais a gagné sur la mer au fil des siècles, grâce aux moines qui ont fondé au 12ᵉ siècle l’Abbaye de l’île Chauvet. C'est un très beau point de départ pour notre balade.

Les moines ont construit des digues et assaini les marécages voisins en les transformant pour en faire de vastes prairies et marais salants. Aujourd’hui, le marais breton vendéen est un formidable terrain de jeux pour les éleveurs et tous les passionnés de grands espaces.

Frédéric, un éleveur sentinelle

Frédéric Signoret est vendéen, mais pas du marais. Il l’a découvert à l’âge adulte et s’est pris de passion pour la maraichine, une vache robuste, à longues cornes et typique du coin, qui a bien failli disparaître. Ses vaches broutent dans ses prairies de février à décembre. En hiver, à marée haute, le marais se trouve à 1 m sous le niveau de la mer.

Frédéric a toujours voulu faire différemment son métier d’éleveur, être plus en lien avec le vivant que les éleveurs traditionnels. Il s’est installé en 2003 avec sa famille. Au fil des années, il a convaincu d’autres agriculteurs de partager son projet. Un réseau s’est alors créé et désormais, une vingtaine d’éleveurs font le choix de garder des prairies inondées et de favoriser le retour d’oiseaux et de la faune sur leur marais. Ça tombe bien, Frédéric est ancien militant de la Ligue de Protection des Oiseaux et il se balade régulièrement dans le marais. 

Julie se balade dans le marais vendéen ©Les nouveaux jours

Le combat des Pink ladies

À Sallertaine, une ancienne île au cœur du marais, vous aurez peut-être la chance de saluer et de discuter avec la sympathique équipe des Pink ladies" dont le club est basé ici. Ses courageuses pagayeuses, reconnaissables à un T-shirt rose, ont toutes le même objectif : pagayer contre le cancer du sein. À la tête de cette joyeuse équipe, Jacqueline. Elle a décidé de se mettre à l'eau pour permettre à ces femmes de se reconnecter avec la nature, mais aussi avec les autres. Ces balades sont l'occasion de faire un peu de sport, de sortir de l'isolement et de se faire du bien.

Notre leitmotiv, c’est qu’il y a une vie pendant et après le cancer

Jacqueline

Pink ladie

Un air de Bretagne dans le Marô

Au cours de votre pérégrination, du côté de La Garnache, ne soyez pas surpris si vous entendez le son d’une cornemuse ! Ici, elle porte le nom de veuze.

C’est un instrument local, typique du pays nantais, du marais breton vendéen et du Pays de Retz. Il était autrefois joué dans les cours des rois, puis il a été utilisé pour animer les bals de noce ou les banquets. Après la 1ʳᵉ Guerre Mondiale, l’accordéon lui vole la vedette et le fait presque complétement disparaître.

Mais les joueurs qu’on appelle des sonneurs ne s’avouent pas vaincus et relancent la veuze grâce notamment à Thierry Bertrand, facteur d’instruments anciens. Ce fils de tourneur sur bois a grandi dans le marais et c’est la veuze qui lui a donné envie de fabriquer ces instruments anciens. Un métier de passion dont il parle tel un historien. On compte aujourd’hui plus de 70 modèles de cornemuses en Europe. Il faut de longues années, d’abord de recherche, et ensuite de travail, pour réaliser ces pièces rares, comme l’explique Thierry à Julie dans son atelier.

Thierry Bertrand vit dans le marais ou il a grandi . Il y exerce le métier de facteur d'instruments anciens comme la veuze, une cornemuse typique du marais ©Les nouveaux jours

Thierry ne fait pas que fabriquer des cornemuses ou des veuzes, il en joue et l’enseigne même depuis une trentaine d’années. Sa classe compte une trentaine d’élèves dans le secteur, des musiciens âgés de 12 à 75 ans.

Envie dehors ! Le marais breton vendéen, une émission à suivre le dimanche 7 mai à 12 h 55 sur France 3 Pays de la Loire.

Présentation : Julie Hattu

Réalisation : Gildas Corgnet

Rédaction en chef : Alexandra Lahuppe

Productions : Les nouveaux jours

► À voir et à revoir sur notre plateforme france.tv dans notre collection Envie Dehors !

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