Le virus HN1 de l'influenza aviaire de l'hiver 2021-2022 a continué de circuler tout l'été, rendant la maladie endémique. En Vendée, 3 élevages de dindes et 4 élevages de canards ont été contaminés ces dernières semaines. 83 500 volailles ont été euthanasiées sur le département.
La grippe aviaire est-elle en train de devenir endémique ? C'est ce que craignent les scientifiques. Le virus H5N1, hautement pathogène de l'hiver 2021-2022 avait très sévèrement touché notre région, notamment le département de la Vendée.
Et la grippe aviaire a continué à frapper tout l'été, notamment sur le littoral, atteignant les oiseaux de mer.
Le département de Vendée a été placé en vigilance, avec une zone de contrôle temporaire, par arrêté préfectoral le 31 août 2022, "suite à la découverte de plusieurs cadavres d’oiseaux sauvages dépistés positifs à l’influenza aviaire sur la côte et sur un étang de la commune Les Landes Genusson".
"Depuis la reprise épizootique, 7 foyers confirmés d’influenza aviaire (H5N1) ont été détectés
entre le 4 et le 19 octobre 2022 chez des éleveurs professionnels sur les communes de Saint-Martin-des-Noyers, des Pineaux, de La Chaize-le-Vicomte, de Saint- Fulgent (2), de Saint-Hilaire-des-Loges et de Moutiers-sur-Le-Lay", précise la préfecture de Vendée.
83 500 volailles euthanasiées
Au total, ce sont prés de 83 500 oiseaux qui ont été touchés dans des élevages confinés :
3 élevages de dindes (30 800) et 4 élevages de canards (52 700). "Ces foyers ont été détectés grâce à la surveillance renforcée effectuée au quotidien par les éleveurs et par tous les acteurs de la filière, précise la préfecture de Vendée.
La première hypothèse de contamination pour ces élevages serait une introduction du virus via l'avifaune sauvage contaminée
Préfecture de Vendée
Les services de l’État, et plus particulièrement la Direction départementale de la protection
des populations (DDPP), "sont mobilisés aux côtés des éleveurs qui seront indemnisés des
pertes directes liées à l’abattage des volailles et des frais liés à la désinfection des locaux,
ainsi que des pertes indirectes", rappelle la préfecture.
Les transports interdits
"Depuis le 2 octobre, le niveau de risque a été relevé de "faible" à "modéré" sur l’ensemble du territoire, accompagné d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection ; dans un contexte de baisse des températures et de début des migrations", précise le ministère de l'Agriculture.
Afin d’éviter la propagation du virus, les transports d’oiseaux sont interdits autour des
élevages touchés, par arrêté préfectoral. Une zone de protection d’un rayon de 3 km et une zone de surveillance de 10 km sont mises en place autour de ces foyers avec pour objet d’interdire les mouvements d’oiseaux en sortie et entrée de zones.
Pour tous les acteurs de la filière, "il s’agit de veiller à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages et d'éviter la diffusion, conclut les services de l'état", concluent les services de l'état.