La situation sanitaire se dégrade sur le front de la grippe aviaire. L'influenza progressant rapidement, le ministère de l'Agriculture a pris de nouvelles mesures de protection spécifiques en Pays de la Loire et Bretagne.
En Vendée, quatre cas d’influenza aviaire hautement pathogène avaient été confirmés les 6, 10, 13 et 17 octobre 2022 chez des éleveurs professionnels de Saint-Martin-des-Noyers, des Pineaux, de La Chaize-le-Vicomte et de Saint-Fulgent.
"Suite à des analyses virologiques, deux nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (grippe aviaire) ont été détectés en début de semaine dans deux élevages de canards sur les communes de Saint-Hilaire-des-Loges et Moutiers-sur-Lay", a annoncé mercredi 19 octobre la préfecture de Vendée.
Les éleveurs touchés seront indemnisés "des pertes directes liées à l’abattage des volailles et des frais liés à la désinfection des locaux, ainsi que des pertes indirectes".
Une réduction des indemnisations en cas de non-respect par les éleveurs des règles en vigueur sera appliquée.
Ministère de l'Agriculture
"Afin d’éviter la propagation du virus, les transports d’oiseaux sont interdits autour de ces élevages par arrêté préfectoral, précise la préfecture vendéenne, une zone de protection d’un rayon de 3 km et une zone de surveillance de 10 km sont mises en place autour de ces foyers avec pour objet d’interdire les mouvements d’oiseaux en sortie et entrée de zones".
17 foyers en Pays de la Loire et Bretagne
En Pays de la Loire et Bretagne, le risque de propagation rapide du virus de la grippe aviaire est renforcé par un nombre élevé d’élevages.
"Compte tenu de la situation sanitaire qui s’est dégradée ces derniers jours, de nouvelles mesures de protection spécifiques sont décidées par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour les régions Bretagne et Pays de la Loire", prévient celui-ci.
Alors qu'ils avaient été épargnés jusqu’à la fin juillet, "les élevages de volailles sont désormais touchés". A la date du 14 octobre, 25 foyers en élevage sont confirmés dans 12 départements, dont 17 foyers en Pays de la Loire et Bretagne.
"Depuis le 2 octobre, le niveau de risque a été relevé de "faible" à "modéré" sur l’ensemble du territoire, accompagné d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection ; dans un contexte de baisse des températures et de début des migrations", précise le ministère de l'Agriculture.
Des mesures de prévention renforcées prévoient une zone de contrôle temporaire (ZCT), appliquée sur l’ensemble du territoire en Pays de la Loire et Bretagne mais aussi dans les Deux-Sèvres voisines.
Dans ces deux régions, le risque de propagation rapide du virus est renforcé par un nombre élevé d’élevages.
Ministère de l'Agriculture
"Dans toute cette zone, les mises à l’abri sont obligatoires et des tests réguliers en élevage et avant tout mouvement sont mis en place, poursuit le ministère de l'Agriculture, par ailleurs, dans toute cette zone, les mises en place de volailles seront conditionnées à la réalisation d’un audit de biosécurité favorable".
