Sauvetage en mer. SNSM et Marine Nationale en démonstration pour sensibiliser aux moyens déployés pour sauver des vies sur l'eau

Lorsqu'il est question de sauvetage en mer et d'hélitreuillage, les faits sont souvent relatés après intervention, par un communiqué, parfois une photo. Mais lorsque l'hélitreuillage se passe sous vos yeux, la perception est tout autre et le savoir-faire des sauveteurs en mer et des équipages héliportés devient soudain évident et spectaculaire.

Il s'agit d'une démonstration impressionnante à laquelle le public a pu assister cet été depuis les quais de Port Joinville, à l'ile d'Yeu.

L'exercice ne peut avoir lieu tous les jours ou même chaque semaine. Il demeure exceptionnel tant il sollicite de moyens et de disponibilité. Toutefois, montrer et expliquer s'avère une étape nécessaire auprès du public pour souligner les moyens et les compétences nécessaires au sauvetage en mer et leur bonne coordination.

Du côté des moyens nautiques, nous voyons un semi-rigide et le canot tout temps de la SNSM de l'île d'Yeu. Au bateau pneumatique les interventions rapides de proximité et avec peu de profondeur. Au canot insubmersible et auto-redressable, les interventions de secours au large ou de remorquage.

Les deux embarcations quittent leur place à quai pour venir dans la passe de Port Joinville, celle par où tous les bateaux entrent et sortent. Dans la partie la plus large, le semi-rigide va attacher la corde de remorque du canot au quai afin de stabiliser celui-ci sur place et le rendre, autant que possible, immobile.

Mais voilà qu'un vrombissement lointain se fait de plus en plus entendre, celui d'un hélicoptère. Mais pas celui d'Oya Hélicoptères assurant les navettes entre Fromentine et l'ile d'Yeu que l'on entend plusieurs fois par jour effectuer ses rotations, non, c'est celui de la Marine nationale, basé à La Rochelle. Les sauveteurs de l'île l'appellent Guépard Yankee.

Cet hélicoptère assure habituellement différentes missions de sauvetage en mer et d'évacuations sanitaires d'urgence, notamment depuis des bateaux en mer (pêche, commerce, ferries, paquebots). 

Mais lorsqu'il s'agit de plus petites embarcations (plaisance à moteur ou voile), les personnes doivent parfois être transférées à bord du canot de sauvetage. Si une ou plusieurs d'entre elles nécessitent d'être rapatriées d'urgence à terre, il faut procéder alors à l'hélitreuillage, une opération délicate, très délicate.

Concentration, communication

Une fois le canot tout temps stabilisé, il peut garder son cap et sa position. Une cible idéale pour le pilote de Guépard Yankee qui va venir ajuster son hélicoptère au bon endroit dans le but d'assurer la manœuvre dans les meilleures conditions pour son plongeur et pour les victimes à remonter.

Le vent, la houle, les courants, autant de facteurs à intégrer pour calculer le bon cap, la bonne altitude. Imaginez la même chose en situation réelle, en pleine mer, par n'importe quel temps et avec un canot de sauvetage faisant route et qui passe d'une vague à l'autre...

La liaison HF entre l'hélicoptère et le patron du canot de sauvetage doit être limpide et claire, dénuée de stress autant que possible, seules comptent la concentration et la communication.

Puisqu'il s'agit d'une démonstration, il n'y a pas cette fois de victime à remonter, juste la civière. Cette opération n'a duré que quelques minutes et stupéfait nombre de personnes sur le quai venues assister à ce qu'elles ne voient jamais en vrai. De quoi mesurer la prouesse des équipages dans les airs comme sur la mer et saluer leur courage avec de longs applaudissements.

Lors de cette exercice, la manœuvre est décrite en direct sur le quai par haut-parleur, et il est rappelé que sur l'eau, les sauveteurs de la SNSM sont des bénévoles.

Leurs interventions sont décidées et coordonnées par le CROSS Etel pour tout le Golfe de Gascogne (Centre Régional d'Opérations de Sauvetage et de Secours), sous l'autorité du Préfet Maritime de l'Atlantique, à Brest.

Les appels de détresse sont lancés sur le canal 16 de la VHF, en composant le 196 depuis un téléphone.

N'oubliez pas : tous les dons sont les bienvenus, pour soutenir la SNSM, votre station locale ou les sauveteurs en mer en général.

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