Le 28 mai prochain, le juge de l'expropriation doit se rendre sur place à L'Aiguillon-sur-Mer afin d'estimer les biens à exproprier. Mais les résidents ne baissent pas les bras pour autant.
##fr3r_https_disabled##Une cinquantaine d'habitants de la pointe de l'Aiguillon-sur-Mer, près de La Faute-sur-Mer en Vendée, refusent l'expropriation de leur résidence. Ils sont regroupés au sein de l'AARPA, l'Association amicale des résidents de la Pointe de l'Aiguillon.
Ce mercredi matin, ils avaient rendez-vous avec le nouveau cabinet d'avocats les représentant, pour faire le point sur la procédure judiciaire engagée contre la décision d'utilité publique qui devrait aboutir à la destruction de leurs maisons.
L'argumentaire de leurs défenseurs : les conditions de sécurité ont été améliorées sur le site avec l'édification d'une digue et la mise en place de systèmes d'alarme, écartant ainsi tout danger.
Les avocats veulent également insister sur le fait que, lors du passage de la tempête Xynthia, aucune victime n'avait été à déplorer à la Pointe de l'Aiguillon-sur-Mer.
Après le drame, des zones de sécurité sont rapidement mises en place. Le rachat à l'amiable de maisons sinistrées débute en août 2010 à La Faute-sur-Mer et L'Aiguillon-sur-Mer.
Si la plupart d'entre eux négocient la vente de leurs maisons, en revanche, une cinquantaine de propriétaires de maisons situées à la Pointe de L'Aiguillon, principalement des résidences secondaires, refusent.
Le 25 janvier 2013, l’État prend un arrêté de déclaration d’utilité publique "des biens exposés au risque de submersion marine à L’Aiguillon-sur-Mer."
En avril 2013 les propriétaires déposent devant le tribunal administratif de Nantes un recours contre la déclaration d’utilité publique et l’avis de cessibilité.
Les propriétaires devront attendre courant 2016 pour savoir si la décision permettant de les expulser est annulée ou pas.