Spécialiste de la construction modulaire, l'entreprise Cougnaud, installée en Vendée, fournit des unités mobiles de réanimation et de soins critiques aux établissements de santé, En cas de pic de pandémie de covid-19, ces blocs permettraient d'augmenter facilement la capacité d'accueil des hôpitaux.
Au plus fort de la crise sanitaire, en avril dernier, de nombreux patients nécessitant des soins intensifs ont été transférés des hôpitaux de l'est de la France vers des régions moins impactées par le coronavirus.
Face à la nécessité d'augmenter rapidement le nombre de lits de réanimation et soins intensifs, l'UniHA, en charge des achats pour les hôpitaux a donc lancé un appel d'offres aux entreprises françaises.
Cougnaud construction, basée à Mouilleron-le-Captif en Vendée, fait partie des trois sociétés sélectionnées pour fournir des unités de réanimation mobiles modulaires aux hôpitaux.
"On a déjà fait des chambres de natalité. On fait des écoles. On travaille pour la petite enfance, pour tous les rythmes de la vie, les hôpitaux en font partie", explique Christophe Cougnaud, directeur de l'entreprise. Les modules de préfabriqués ont été conçus en collaboration avec quatre autres entreprises spécialisées dans la santé.
La solution proposée permet de construire en quatre mois, une unité de quinze à trente lits de réanimation, une solution rapide, en complément des services hospitaliers.
"L’un des intérêts de ce système, c’est qu’il peut venir se poser sur un parking d’hôpital pour augmenter la capacité de lits de soins critiques ou de réanimation, sans impacter les blocs opératoires, en tout cas sur le versant matériel", souligne ainsi le Professeur Julien Bohé, responsable des soins critiques de l'hôpital Lyon sud.
Si la solution matérielle paraît trouvée pour répondre à l'urgence, il manque encore le personnel nécessaire. Soixante soignants sont nécessaires pour faire fonctionner une unité de quinze lits en réanimation et soins intensifs.