L'enquête autour de la mort de Karine Esquivillon près de Challans en Vendée continue d'avancer après les aveux de son mari, qui affirme l'avoir tuée par accident. Plusieurs éléments de la carabine avec laquelle il a tiré sur sa femme ont été retrouvés dans un fleuve à proximité du domicile de la victime.
C'est dans le fleuve côtier La Vie, près du lac d'Apremont en Vendée, qu'un silencieux et deux chargeurs de fusil ont été découverts par les enquêteurs en charge des investigations autour du meurtre de Karine Esquivillon.
Contactée, la procureure de La-Roche-sur-Yon ne confirme pas, pour l'heure, cette information communiquée à l'Agence France Presse par une source proche du dossier.
La femme âgée de 54 ans était portée disparue depuis le 27 mars avant que Michel Pialle, son mari, ne reconnaisse l'avoir tuée "accidentellement" en nettoyant son arme. Il a également avoué s'être débarrassé de l'arme en le jetant dans le fleuve, qui coule sur la commune de Maché où le couple résidait depuis une quinzaine d'années.
Habitant sous le même toit, Karine Esquivillon et Michel Pialle étaient cependant séparés.
L'arme du crime est une carabine 22 long rifle, propriété de Michel Pialle, pratiquant de tir sportif. L'homme affirme que le coup mortel est parti alors qu'il prenait le fusil en photo pour le mettre en vente.
Il dit avoir blessé sa femme au flanc gauche et avoir pris peur en constatant son décès. Après être passé aux aveux à la fin de sa garde à vue, Michel Pialle a indiqué aux enquêteurs le bois privé où il avait déposé le corps de Karine Esquivillon.
Portée disparue pendant deux mois
De la fin du mois de mars à la mi-juin, Michel Pialle a affirmé sans relâche que son épouse était partie volontairement. Il avait signalé sa disparition aux gendarmes de Challans le 3 avril. Le téléphone portable de la mère de cinq enfants, dont deux avec Michel Pialle, avait été découvert par le maire de Maché le 9 avril, dans un fossé de la commune. Il n'avait plus de carte SIM mais était encore chargé.
Des SMS issus du téléphone portable de la victime ont été envoyés jusqu'au 31 mars 2023 à une voisine du couple, et à ses enfants. Le dernier SMS a été adressé à la plus jeune fille du couple, l'informant d'un départ à l'étranger avec un ami.
Après plusieurs perquisitions du domicile familial, Michel Pialle a été placé en garde à vue le 14 juin. Il a avoué aux enquêteurs être à l'origine du tir meurtrier le 16 juin au matin. Il a été mis en examen pour "meurtre par conjoint" et écroué.
Les proches de Karine Esquivillon ont tenu à organiser une marche blanche en sa mémoire qui devrait avoir lieu le samedi 1er juillet à 14h. Elle partira de La Malnoue, village de résidence du couple, et rejoindra le bourg de Maché.