Le mari de Karine Esquivillon a avoué avoir tué son épouse et dissimulé son cadavre au terme de sa garde à vue, dans la nuit de jeudi 15 juin à vendredi 16 juin. Le corps a été retrouvé sur ses indications par les enquêteurs à une dizaine de kilomètres du domicile familial.
Après deux jours de garde à vue, Michel Pialle a finalement avoué ce vendredi avoir tué Karine Esquivillon, cette mère de cinq enfants, disparue depuis fin mars en Vendée, à Maché.
Sur ses indications, les gendarmes ont retrouvé le corps de Karine Esquivillon, dans un bois près de Challans et à 16 km environ du domicile conjugal, vers 4 heures du matin ce vendredi. Le corps a été retiré des lieux peu avant 9h30 par une camionnette de pompes funèbres.
Il s'agit d'un bois dédié à la chasse, selon son propriétaire, qui passe régulièrement pour s'assurer qu'il n'est pas squatté. Choqué, il n'avait pourtant rien remarqué d'anormal au cours des derniers mois.
Entendu depuis mercredi par les gendarmes de Le-Roche-sur-Yon, Michel Pialle a affirmé que la mort de son épouse était un accident, qu'un coup est parti alors qu'il nettoyait une arme à feu. L'homme est en effet adepte du tir sportif.
Une information judiciaire contre X pour enlèvement et séquestration avait été élargie à des faits de meurtre mercredi dernier par la procureure de la République de La-Roche-sur-Yon, Emmanuelle Lepissier.
Disparue depuis le 27 mars
Karine Esquivillon, âgée de 54 ans, n'est pas réapparue depuis le 27 mars 2023. Elle résidait sous le même toit que son mari dans le petit village de La Malnoue, près de Maché (Vendée), mais le couple était en réalité séparé.
Le maire de la commune de Maché avait retrouvé le téléphone de la quinquagénaire dans un fossé, deux semaines après sa disparition, encore chargé, mais dépourvu de carte SIM.
Se sentant soupçonné, Michel Pialle a rapidement accordé des entretiens à plusieurs médias, dont France 3 Pays de la Loire. Sa thèse était que sa femme avait volontairement quitté le domicile,
Il soutenait que son épouse était partie de son propre chef, des propos dont doutaient les proches de Karine Esquivillon.
"On avait du mal à croire sa version des faits, ma sœur qui part entre le chat et l'école. On n'adhérait pas du tout à ça. Après, on ne va pas accuser, on attend, on fait des hypothèses", avait alors commenté Adélaïde Esquivillon, la sœur de la victime.
Elle affirmait que sa sœur tenait trop à ses enfants pour partir sans donner de nouvelles. Karine Esquivillon était mère de cinq enfants dont deux issus de son union avec Michel Pialle.
Michel Pialle va être présenté à un juge d'instruction qui procèdera à sa mise en examen.
Avec France Info