L'annonce est tombée ce jeudi matin : l'usine Michelin de La Roche-sur-Yon fermera d'ici fin 2020, mettant fin à près de 50 ans de présence dans la cité yonnaise.
L'annonce de la fermeture de l'usine à La Roche-sur-Yon a fait l'effet d'une bombe ce jeudi 10 octobre. Car Michelin est le deuxième plus gros employeur privé de la ville. Employeur historique qui, à quelques mois près, ne fêtera pas son demi-siècle d'existence dans la cité.
L'histoire de Michelin à La Roche-sur-Yon débute au printemps 1971. Le manufacturier auvergnat, à la recherche d'un site pour implanter l'une de ses usines de fabrication de pneus de poids lourds, choisit la capitale vendéenne et son réservoir de main d'oeuvre.
"Nous sommes aux environs de 190 personnes et nous avons prévu d'atteindre pour notre démarrage 400 personnes", se félicite la direction de l'époque, précisant "nous recrutons principalement dans la région yonnaise et ses abords immédiats mais nous avons également des gens qui viennent de la région nantaise".
Un an après, le 12 juin 1972, à 11h58 exactement, le premier pneu sort des chaines de fabrication. Le bibendum yonnais emploie alors 300 salariés.
Puis, vient le temps des premiers conflits. En 1995, les employés font gréve pour 8 000 francs net de salaire mensuel.
Deux ans plus tard, en 97, c'est le temps des expérimentations et de l'apparition du travail du dimanche contre une promesse d'embauches.
2013 sera un tournant : le secteur du pneu de camion souffre, Michelin ferme son autre usine à Joué-les-Tours : 730 postes supprimés.Le site de La Roche est maintenu et même conforté : il doit embaucher 170 personnes et doubler sa production.
Les turbulences persistent en 2016 : salariés, syndicats et direction signent un accord de compétitivité. L'entreprise s'engage à investir contre plus de flexibilité.
Un nouveau bâtiment sera bien construit mais sans machines. La production stagne, la faute à un marché du pneu haut de gamme en baisse.
Jeudi 10 octobre, Michelin a annoncé sa volonté de fermer le site fin 2020, mettant fin ainsi à 49 ans d'histoire commune avec La Roche-sur-Yon. Le site emploie 619 salariés.