Ce mercredi 26 février, la rédaction de France 3 Pays de la Loire s'est mobilisée pour une première soirée de débat en vue des Municipales de mars prochain.
A l'occasion des Municipales 2020, France 3 Pays de la Loire organise des débats dans 11 villes de la région. Avec, chaque mercredi, des focus sur 3 ou 4 villes, jusqu’au premier tour des élections municipales.
Ce mercredi 26 février, focus sur La Roche-sur-Yon.
Un débat organisé avec cinq têtes de liste. Un débat qui a porté notamment sur la santé (8000 habitants n’ont pas de médecin traitant aujourd’hui), l’attractivité de la ville et le rôle du maire et des citoyens dans une nouvelle gouvernance.
Un débat organisé en partenariat avec Ouest France. Céline Bardy, la directrice départementale de Ouest-France était aux côtés de Christine Vilvoisin.
Les invités de ce débat :
- Luc Bouard, Luc Bouard 2020, soutenu par LR et LREM
- Martine Chantecaille, La Roche solidaire et écologique
- Nicolas Hélary, Les Voies citoyennes
- Stéphane Ibarra, Engageons-nous pour La Roche-sur-Yon !
- Raoul Mestre, Divers droite
A propos de la santé
La Roche-sur-Yon manque de médecins, 8 000 Yonnais seraient sans médecin généraliste, soit 16% de la population.
"On va recruter des médecins, entre autres pour le centre municipal de santé mais nous avons comme projet aussi d'ouvrir une troisième maison de santé pluridisciplinaire", a expliqué Luc Bouard, l'actuel maire,"nous allons continuer à accompagner des projets privés pour faire venir des médecins sur La Roche-sur-Yon". Neuf médecins exercent actuellement au centre municipal.
"Pour les Yonnais, il est important d'avoir accès aux soins" a estimé, Martine Chantecaille, tête de liste de La Roche solidaire et écologique, "il faut essayer de concilier le fait de vivre en ville et le fait d'avoir ce droit fondamental à la santé".
Une proposition avancée par Stéphane Ibarra, Engageons-nous pour La Roche-sur-Yon !, une maison de l'Internat, "des lieux où on va accueillir de jeunes médecins", "La Roche-sur-Yon est très cotée pour sa formation mais actuellement l'internat qui existe au CHD est fermé pour insalubrité, ils n'ont pas de solution d'hébergement".#Municipales2020 ce qu'il faut retenir du débat à La Roche-sur-Yon #vendee ►https://t.co/Z7wpq8O93T pic.twitter.com/YUOrzFefee
— France 3 Pays de la Loire (@F3PaysdelaLoire) February 27, 2020
"Un accueil digne" pour les jeunes médecins, c'est aussi ce que souhaite Nicolas Hélary, Les Voies citoyennes.
"Depuis 6 ans, beaucoup de blabla et on ne voit rien venir" a souligné Raoul Mestre, Divers droite.
91% des déplacements domicile-travail se font en voiture à La Roche-sur-Yon
Sur la problématique des transports, Nicolas Hélary, souhaite la gratuité des transports en commun. "On a la possibilité de le faire, c'est 1,8 millions d'euros à mettre en plus au niveau de l'agglomération". C'est tout à fait réalisable, c'est une question de choix politique qui est à faire"."Le coût c'est 4,6 millions d'euros" pour Luc Bouard qui compte une augmentation du nombre de bus et d'arrêts, "l'agglomération ne peut pas financer 4,6 millions".
La question des transports, la mobilité "est un sujet essentiel" pour Stéphane Ibarra. "le sujet est la qualité du service et les alternatives qu'on propose", "la gratuité est un grand levier populaire".
"On pense qu'il faut tenir ensemble l'environnement et le social" estime Martine Chantecaille qui préconise elle aussi la gratuité.
"Les Yonnais veulent les bus gratuits à La Roche-sur-Yon - Raoul Mestre
Les transports sont actuellement gratuits le samedi dans la cité yonnaise.
Du vert dans tous les programmes
Alliée à EELV, Martine Chantecaille ouvre son programme sur la thématique de l'écologie, "on veut végétaliser la ville", "ce n'est pas qu'une préoccupation esthétique (...) ça veut dire lutter contre la pollution, faire baisser aussi de plusieurs degrés la température"."Les collectivités sont, sur leur territoire, les moteurs qui vont fédérer tous les acteurs", pour Stéphane Ibarra, "l'agglomération doit coordonner tout ça".
1 000 arbres ont été plantés chaque année sur son dernier mandat selon Luc Bouard, qui mise aussi sur les "ilôts de fraîcheur" souhaités par Martine Chantecaille. "Nous allons continuer à verdir la ville et y emmener beaucoup plus de fraîcheur pour des raisons climatiques pour des raisons de bien-être".
"Il faut avoir autour de la Roche-sur-Yon une forêt, des prairies naturelles" pour Raoul Mestre, "et en même temps avoir possibilité de faire du bio et autre avec les agriculteurs qui sont là aujourd'hui"
Manger local, manger bio, "une logique de territoire" pour Nicolas Hélary, "qui permet de développer sur l'ensemble du territoire de l'agglomération et autour suffisamment de territoire agricole pour pouvoir fournir en alimentation les habitants de la ville".
La Roche-sur-Yon, une ville entre mer et bocage
La Roche-sur-Yon, préfecture de la Vendée, reste la ville la plus peuplée du département bien que désormais talonnée par les Sables d’Olonne.Une ville qui garde ce petit côté impérial, deux siècles après sa création. La Roche-sur-Yon a été imaginée en 1804 par Napoléon, voulue comme un symbole de pacification, et de renouveau économique après une décennie de guerres civiles.
Ici, pas de Vendée Globe, ni de Puy du Fou, mais une attractivité tout de même, du point de vue , économique, culturel, universitaire.
La préfecture de Vendée compte un peu plus de 54 000 habitants, et gagne chaque année de nouveaux Yonnais. Une ville entre mer et bocage, à taille humaine, qui affiche un taux de chômage à 6,9 %.
Elle aura tout de même subi ces derniers mois un coup de massue sur le front de l'emploi : en octobre dernier, le groupe Michelin annonce la fermeture du site de la Roche-sur-Yon, d'ici fin 2020. Plus de 600 personnes sont concernées.
Un coup dur pour le maire sortant, Luc Bouard. Il a été élu en 2014 sous l’étiquette UMP, après 37 ans de pouvoir à gauche. Le candidat divers droite à sa propre succession, a réussi à faire une alliance allant de la République en marche aux Républicains..
Pour cet agent d'assurance, le contrat est simple, la prise de risque minime. A gauche, la division est totale, Luc Bouard se retrouve face à quatre listes. Une liste socialiste, une liste emmenée par une ex-socialiste, une liste écologiste et citoyenne et la liste de Lutte Ouvrière.
A droite, la seule menace vient de Raoul Mestre. Le Rassemblement national n'a même pas réussi à obtenir une liste complète. Il appelle à voter pour Raoul Mestre, seul capable, selon lui, de déboulonner le maire sortant.
Les listes à La Roche-sur-Yon :
- Luc Bouard, Luc Bouard 2020, soutenu par LR et LREM
- Martine Chantecaille, La Roche solidaire et écologique
- Nicolas Hélary, Les Voies citoyennes
- Stéphane Ibarra, Engageons-nous pour La Roche-sur-Yon !
- Raoul Mestre, Divers droite
- Gilles Robin, Lutte ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs
La rédaction de France 3 Pays de la Loire vous donne rendez-vous pour 4 débats en prime-time :
- Mercredi 26 février à 21h05, avec les candidats de Laval – Allonnes – La Roche-sur-Yon – Saint-Nazaire
- Mercredi 4 mars à 21h05, avec les candidats de Angers –Mayenne – Les Sables d’Olonne
- Mercredi 11 mars à 21h05, avec les candidats de Nantes – Le Mans – Cholet –Saumur
- Mercredi 18 mars à 21h05 pour un débat entre-deux tours