Jugés en comparution immédiate ce 20 novembre, les deux jeunes auteurs de l'agression homophobe dans la nuit de lundi à mardi 19 novembre à la Roche-sur-Yon, ont été condamnés à des peines de prison ferme, sans mandat de dépôt.
Les cinq jeunes agés de 18 à 20 ans, deux hommes et trois femmes, impliqués dans cette sordide affaire d'homophobie, ont été jugés ce mercredi 20 novembre en comparution immédiate au tribunal de La Roche-sur-Yon.
Le deux jeunes hommes comparaissaient pour violences volontaires en réunion sur personne vulnérable, la victime étant handicapée, mais aussi pour violences volontaires en raison de l'orientation sexuelle.
L'une des jeunes filles comparaissait pour complicité, les deux autres pour non assistance à personne en danger.
La juge a partiellement suivi les réquisitions du procureur qui réclamait des peines de prison avec mandat de dépôt immédiat.
Les deux hommes, auteurs de l'agression, écopent de 18 mois de prison ferme, dont 6 mois de sursis pour le premier, et 12 mois de sursis pour le second.
La conductrice est condamnée à 6 mois de prison avec sursis et 175 heures de Travail d’Intérêt Général (TIG).
Les deux jeunes filles sont, quant à elles, condamnées à 140 heures de Travail d’Intérêt Général (TIG), à effectuer dans les 18 mois.
Des côtes cassées, une fracture du nez et une dent cassée
Dans la nuit de lundi à mardi (18-19 novembre), ils ont roué de coups de poing et de coups de pied Dominique Longa, un homme de 63 ans, sur le site du Moulin Papon, un espace vert autour d'un lac artificiel au nord de La Roche-sur-Yon."Ils ont commencé à me frapper, sans motif, sans raison, c'est du "casse PD", a expliqué Dominique Longa, la victime, "pour moi c'est homophobe même si le juge dit non".
C'est de la connerie humaine - Dominique Longa, la victime
"Ils auraient pu me tuer et me laisser sur place", "je trouve ça bête à leur âge, stupide", déplore Dominique qui n'accepte pas les excuses de ses agresseurs, "ça fait plus d'un mois qu'ils me tournent autour, c'est de la préméditation, c'est de la provoc, c'est de la tuerie gratuite".
Le sexagénaire souffre de côtes cassées, d'une fracture du nez et d'une dent cassée. Une incapacité totale de travail de 10 jours a été délivrée à l'hôpital de La Roche-sur-Yon."Il faut continuer à vivre, malgré l'accident, malgré les dommages corporels, ou autres", a déclaré la victime, "il faut aller de l'avant. Si, aujourd'hui, le procès ou les médias peuvent appporter quelque chose dans notre ville..."
Depuis le début de l'année, c'est la troisième affaire de ce type à La Roche-sur-Yon. Il y avait eu le saccage d'un stand LGBT en mai dernier et l'agression d'une personne transgenre en octobre.