L’État et l’entreprise Michelin ont signé ce 30 juin la convention de revitalisation du bassin d’emploi. Le groupe Michelin s’est engagé à hauteur de 3,7 millions d’euros pour recréer 613 emplois, perdus en raison de la fermeture du site de La Roche-sur-Yon.
Le préfet de Vendée, Benoît Brocard et Thierry Martin-Lassagne, directeur de Michelin Développement France ont signé ce 30 juin à la Roche-sur-Yon, la convention bilatérale de revitalisation du bassin d’emploi.
Michelin s’engage à "aider financièrement pour une durée de trois ans à la création d’autant d’emplois que ceux perdus par le territoire du fait de la fermeture du site", précise le communiqué conjoint de l’État et de Michelin.
Une enveloppe de 3,7 millions d’euros est prévue pour la création de 613 emplois sur le territoire de la Roche-sur-Yon et alentours.
- 72 % seront consacrés au soutien direct d’aide à la création d’emplois sur le territoire. Ces aides pourront être des subventions, des prêts participatifs ou encore des aides à l’aménagement d’infrastructures.
- 28% seront affectés à des aides indirectes : études, accompagnement des maîtres d’ouvrage, fond mutualisé départemental de revitalisation, aides techniques, maîtrise d’ouvrage de la revitalisation.
A quelques semaines de leur licenciement, seuls 58 des 613 ont un projet défini. "Michelin doit retrouver 619 emplois en CDI, au même taux horaire que ce qu’ils avaient auparavant", réclame Anthony Guilloteau.
Le 10 octobre 2019, la société de pneumatique avait annoncé la fermeture de l’usine de la Roche-sur-Yon, spécialisée dans la fabrication de pneus poids lourds haut de gamme. Elle employait 619 personnes. Le site doit fermer définitivement à la fin de l'année 2020.
Le 13 janvier 2020, les salariés avaient massivement voté en faveur de l’accord sur les conditions de départ négociées par l'intersyndicale. Celui-ci a été signé le 23 janvier. Négocié entre la direction et les représentants du personnel, le plan de sauvegarde de l’emploi prévoit des mesures de fin de carrière pour une centaine de salariés ainsi qu'un plan d’accompagnement personnalisé pour chaque salarié. Un comité de pilotage, présidé par le préfet, "est chargé de suivre l’évolution de la réalisation opérationnelle de cette convention de revitalisation", précise le communiqué.