3,5 millions de Français souffrent de diabète, une maladie qui impose une surveillance permanente de son taux de sucre, mais n’empêche pas la pratique sportive. En Vendée, un groupe de diabétiques se prépare à gravir le Vignemale, point culminant des Pyrénées françaises.
Le quotidien des diabétiques est rythmé par le contrôle de leur glycémie, plusieurs fois par jour.
"Quand je suis limite hypoglycémie, je bois une gorgée de coca, c’est radical !", explique Christophe Biteau, après vérification de son taux de sucre.
"J’ai une glycémie un peu haute, je n’ai pas dû bien calculer mon taux de sucre dans mon assiette !", remarque avec un petit sourire Florence Bosc.
Tous deux diabétiques, ils sont aussi sportifs et se sont lancés le défi d’atteindre le sommet du Vignemale, le plus haut sommet des Pyrénées françaises qui culmine à 3300 mètres d’altitude.
Un objectif et une bouffée d'oxygène face à la rigueur du traitement, les injections d’insuline et ses effets secondaires.
"L’insuline est une hormone, donc ça influe forcément sur notre façon d’être : quand on tombe en hypoglycémie, on est complètement HS et quand on est en hyperglycémie on est à 200%, hyper-énervé, voire en colère", explique Florence Bosc.
Tous les mardis, Florence et Christophe se retrouvent au Centre hospitalier de la Roche-sur-Yon pour un entrainement collectif. Dans la salle de sport, les blouses blanches sont restées au vestiaire, patients et médecin, tout le monde transpire ensemble.
"Le but c’est qu’on arrive tous au sommet. Diabétique ou pas, on va faire la même épreuve, avec les mêmes difficultés. C’est ce qui va faire la force du groupe", explique le docteur Ingrid Delcourt Crespin, médecin au service diabétologie CHD La Roche-sur-Yon.
L'équipe au complet gravira le sommet du Vignemale en juillet prochain.