L'association de défense des animaux avait dénoncé les conditions d'élevage de visons, dans une exploitation près de la Roche-sur-Yon. La préfecture avait ensuite enquêté, jugeant la structure "conforme". Pour L214, c'est aujourd'hui un "dépotoir".
113 000 signatures. C'est la conséquence visible de l'enquête menée par l'association L214 dans un élevage de visons vendéen, en février dernier. La pétition demandant l'arrêt des élevages d'animaux à fourrure a connu un succès important après la diffusion d'images, tournées en novembre 2017 et montrant les conditions de vie de plusieurs milliers d'animaux, à Landeronde, près de la Roche-sur-Yon.
Une plainte avait été déposée par l'association auprès du parquet des Sables-d'Olonne. Les inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) se sont rendus à Landeronde pour un nouveau contrôle, jugeant l'élevage "conforme" à la réglementation sanitaire et environnementale.
Pour L214, les conclusions de l'inspection sont "incompréhensibles". Depuis, l'élevage a fermé. Au moment de l'enquête, l'éleveur avouait vouloir partir en retraite avant la fin de l'année.
Les militants de l'association sont retournés, quelques semaines plus tard, sur les lieux. "Le local sanitaire est un véritable dépotoir. Une épaisse couche de crasse recouvre tous les documents laissés en vrac sur un vieux congélateur rouillé. Les produits pharmaceutiques, notamment des vaccins, sont périmés depuis des années, certains depuis 8 ans", explique leur compte-rendu.
"Nous sommes choqués par la communication des services vétérinaires de Vendée", continue Sébastien Arsac, porte-parole de l'association, pour qui la décision de juger conforme l'élevage semble incompréhensible.
Seule une dizaine d'exploitations élève en France des animaux à fourrure. Elles accusaient en février L214 de "vidéomontage". La préfecture de Vendée n'avait, mercredi 9 mai, pas donné de réaction à cette publication.