Alors que les maires de communes de l'île de Noirmoutier voulaient rendre le pont à nouveau payant, le conseil départemental de Vendée a officialisé la décision ce vendredi 20 octobre : le pont ne sera pas payant.
Le pont de Noirmoutier ne sera pas payant.
La décision a été officiellement annoncée ce vendredi 20 octobre aux alentours de midi au conseil départemental de Vendée à la Roche-sur-Yon.
D'après nos premières informations, la décision avait déjà été prise en commission, le président (LR) Alain Lebœuf l'a donc simplement officialisée, sans susciter beaucoup d'opposition dans l'hémicycle.
"Les Français en ont marre des taxes. C'est un mauvais signal politique et un mauvais signe que de rattacher environnement et taxe. Il faut que nous fassions des choix budgétaires. Il y aura d'autres recettes à venir. Il y a le parc de Guérande depuis quelques mois qui a accueilli un parc éolien, et il y aura un deuxième parc. Ils vont apporter des finances nouvelles, voilà pourquoi pas une façon de financer des programmes en faveur de l'environnement."
"Cet afflux de touristes sur l'île de Noirmoutier est vrai ailleurs et sur toute la côte. Une éco-taxe ne peut pas limiter et privatiser en quelques sortes l'île de Noirmoutier", a-t-il poursuivi.
Préserver le passage du Gois
Le président du conseil départemental a également tenu a précisé l'une de raisons de son choix. Celui de préserver le passage du Gois : "Si nous mettons une éco-taxe sur ce pont nous allons obligatoirement transférer un grand nombre de véhicules vers le passage du Gois à marée basse. Aujourd'hui nous avons des pics de 3 000 véhicules à marée basse. Lorsque nous avions le péage nous étions à plus de 6 500 véhicules. Il faut préserver ce lieu magique qu'est le Gois. C'est pour cela que je ne voulais pas prendre ce risque".
Pourtant, le 21 septembre dernier, la communauté de communes de Noirmoutier avait voté en faveur d'une "éco-participation" à l'entrée du pont. Pour ces élus locaux, le pont étant très fréquenté, l'île était sujette à des dégradations de son environnement. Il leur semblait "équitable" que les touristes ou gens de passage participent financièrement à la préservation de leur territoire.
Avec Thibault Grouhel.