"Ces ONG prétendent défendre l'environnement, mais elles font le contraire", l'eurodéputé François-Xavier Bellamy auprès des pêcheurs de Vendée

Ce lundi matin, aux Sables-d'Olonne en Vendée, les pêcheurs ont reçu la visite de François-Xavier Bellamy, membre de la commission de la pêche du Parlement européen depuis 2019. Il est venu discuter avec eux de l'interdiction partielle de pêche dans le Golfe de Gascogne.

Les pêcheurs avaient, eux aussi, rejoint le mouvement des agriculteurs la semaine dernière. La profession fait face à une crise, la goutte d'eau qui fait déborder le vase étant l'interdiction de la pêche dans le golfe de Gascogne jusqu'au 20 février prochain.

Ce lundi matin, aux Sables-d'Olonne en Vendée, ils ont accueilli l'eurodéputé François-Xavier Bellamy, membre de la commission de la pêche du Parlement européen depuis 2019. Le député LR est également tête de liste pour les élections de juin prochain. Il alerte contre les actions de certaines ONG environnementales.

"Aujourd'hui les ONG environnementales, celles qui ont mené ces recours, celles qui attaquent constamment notre modèle de pêche, ces ONG prétendent défendre l'environnement, mais elles font le contraire", estime-t-il.

Quand la pêche française s'arrête de travailler, c'est pour offrir des parts de marché à une pêche qui vient d'ailleurs

FX Bellamy

Eurodéputé LR

"Parce que, quand la pêche française, qui est celle qui respecte les exigences environnementales les plus importantes au monde, quand la pêche française s'arrête de travailler, c'est pour offrir des parts de marché à une pêche qui vient d'ailleurs et qui est bien moins "disante" sur le plan environnemental", poursuit l'eurodéputé.

"Est-ce qu'on veut que demain notre alimentation soit assurée par la pêche d'autres pays, par la pêche chinoise, asiatique, par une pêche extra européenne qui dévaste les océans, évidemment qui ne fait absolument aucune attention aux enjeux environnementaux, ni non plus d'ailleurs aux enjeux sociaux. Est-ce que c'est ça l'avenir que veulent ces ONG ?".

"Un trimestre qu'il ne faut surtout pas rater"

Depuis le 22 janvier, et ce jusqu'au 20 février 2024, plusieurs centaines de bateaux français, habitués à aller pêcher dans le golfe de Gascogne, doivent rester à quai, dans leur port d'attache. 

C'est la conséquence de l'interdiction de pêche partielle imposée par l'État pour limiter les captures accidentelles de dauphins.

Sont concernés, les bateaux équipés de certains filets de pêche comme le chalut pélagique.

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"Nous, le premier trimestre, c'est un trimestre qu'il ne faut surtout pas rater, nous expliquait le 22 janvier dernier Willy Porchier, un pêcheur spécialisé dans la sole et qui ne pourra sortir pendant quatre semaines. On fait la trésorerie pour le restant de l'année, de janvier à fin mars. Si on ne fait pas cette trésorerie, qu'on arrive à lisser sur l'année, les petits fileyeurs comme nous, c'est très compliqué."

"Le fait qu'on ne puisse pas travailler pendant un mois, ni sur le bateau ni à quai, c'est un peu compliqué aussi", avoue Vincent Galland, un autre marin pêcheur, qui réclame un peu d'indulgence.

Ce qui inquiète encore plus la profession, c'est le scénario envisagé d’une interdiction l’an prochain de trois mois entre janvier et mars, plus un mois supplémentaire en août. Une période clé pour la pêche à la sole.

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