C'est sa première participation au Vendée Globe. À quelques jours du départ, Sébastien Marsset continue sa préparation physique, mais il est passé en mode tranquille. L'idée : faire fonctionner l'organisme, maintenir ses qualités physiques, mais aussi prendre du plaisir. Rencontre lors d'une session running près du village du Vendée Globe.
Neuf heures à l'entrée du village, ils sont une dizaine à avoir répondu à l'appel de Seb Marsset : une session running de bon matin. L'occasion de discuter avec le skipper de sa préparation physique. "À quelques jours du départ, on est passé dans quelque chose de très léger, de facile, explique Seb. Juste faire fonctionner l'organisme, maintenir les qualités physiques, et amener un petit peu d'explosivité. Le travail a été fait au long cours, tout du long des saisons sportives avec François Bonnod, mon coach".
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S'appuyer sur un coach pour faciliter sa préparation sportive
Depuis six mois, Seb Marsset travaille avec un coach qui lui a établi un programme. Deux séances de renforcement musculaire par semaine, et deux séances de cardio. S'ajoutent à cela une séance de sport plaisir et la pratique de la navigation. "Le projet de Seb, c'était la recherche de la régularité, explique François Bonnod. C'est quelqu'un qui est très sportif, qui aime bien ça."
Aujourd'hui, le marin professionnel est multicasquettes. Navigateur, préparateur, ingénieur, météorologue, sportif… Notre travail, ça lui a permis d’avoir une charge mentale en moins sur le côté sportif.
François BonnodCoach en préparation physique
Et sur le bateau, la condition physique va avoir son importance. "Être seul sur le bateau, on ne se rend pas forcément compte de comment le corps est sollicité. On est très sollicité du haut du corps, on fait beaucoup de tirages, on déplace les voiles, on tire sur des bouts. Il faut avoir une bonne base athlétique, du gainage et du cardio pour les manœuvres, parce qu'on ne se rend pas bien compte, mais un changement de voile ça peut être 35-40 minutes d'effort de manœuvre. Il faut pouvoir assumer tout ça."
Tenir la concentration jusqu'au départ
S'il n'est pas sur place aux Sables d'Olonne, le coach de Seb suit attentivement le programme des semaines de village avant le départ. "En 2 semaines sur les pontons, on peut partir en vrille et laisser beaucoup d’énergie, nous explique François. Donc, on a mis en place des routines matin et soir. Entre 20 et 30 minutes de postures et de yoga. On respire, on s'étire et on commence la journée avec les idées plus claires. Le soir, c'est pareil, il faut un sas, une transition. Il faut sortir du village et essayer de ne plus y penser."
Courir le long du chenal ce dimanche matin, c'est donc à la fois de la préparation physique et de la préparation mentale : "C'est assez émouvant ce chenal parce que dans quinze jours, je serai sur le point de partir faire le tour du monde en solitaire. Ça fait partie de ma prépa mentale de venir ici et de visualiser la sortie du chenal, de m'imprégner de l'atmosphère et d'anticiper les sentiments qui vont me traverser le 10 novembre".
À l'arrivée de son footing, Seb l'avoue, il se sent d'ailleurs beaucoup mieux. "Tu peux facilement être pris par tout ce qu'il y a à faire, tout ce qui va arriver. Le fait de pratiquer un peu de sport, et de discuter tranquillement, je suis plus cool que quand je me suis réveillé".
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Pour aller courir avec Sebastien Marsset, rendez-vous le 1ᵉʳ novembre prochain à neuf heures à l'entrée Cap Leeuwin du village.
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