Le littoral français est envahi par des granulés industriels de plastique, invisibles à l'œil nu, qui sont transportés par bateau et rejetés sur les plages. Ils constituent une pollution dangereuse pour les poissons et l'environnement.
Depuis plusieurs années, le littoral français est envahi par des "larmes de sirènes". Derrière ce nom poétique, des granulés industriels de plastique de quelques millimètres, pratiquement invisibles à l'œil nu.
Utilisés comme matière première dans la confection de pièces en plastique, ces granulés sont transportés par bateau dans des conteneurs qui peuvent parfois tomber à l'eau.
Une pollution dangereuse pour les poissons
Lorsqu'ils sont rejetés sur les plages, ils constituent une pollution dangereuse pour les poissons qui peuvent les ingérer.
"C'est très petit, si on ne se penche pas pour regarder de plus près, on ne les verra jamais juste en se baladant. Mais récemment, cette pollution a été identifiée et signalée par beaucoup de personnes parce que ça apparaissait sur de grandes traînées avec la marée", explique Alexandre Gaborieau, responsable de la Surfrider Foundation en Vendée.
L'ONG Surf Rider Foundation tente régulièrement de faire le tri, mais cela s'avère presque impossible tant ils sont petits et nombreux : "En une heure et demie et à huit bénévoles, on a récolté l'équivalent de microplastiques pour 2 mètres carrés sur une plage qui en fait des centaines", souligne Alexandre Gaborieau.
"C'est un sujet qu'on a envie de faire évoluer"
En plus des associations, la politique se saisit également de ce problème de pollution : "Il y a eu des initiatives au niveau de l'Europe qui ont été transposées dans la loi française, ce sont des sujets sur lesquels on tente d'imposer une meilleure régulation. C'est un sujet qu'on a envie de faire évoluer", explique Philippe Bolo, député du Maine-et-Loire.
Un traité international est en cours de réflexion et des négociations auront lieu à Paris en mai prochain. Le combat contre le plastique se poursuit donc pour les associations et en politique.