Après les incendies en série du samedi 16 juillet aux Sables d'Olonne en Vendée, quatre individus comparaissaient devant le tribunal. Trois ont été condamnés pour "destruction involontaire par incendie"
Il y avait du monde, beaucoup de monde dans la salle d'audience. Il faut dire que les incendies en cette période de réchauffement climatique et de canicule retiennent toute l'attention. En France plus de 25 000 hectares de forêts ont brûlé.
Pour Karine Vreken, avocate de la défense dans ce dossier brûlant. "C'est une comparution immédiate et en matière d'incendies l'ordre public est actuellement extrêmement troublé. On considère que la réponse la plus rapide doit être donnée. "
Le problème de l'urgence c'est qu'il y a beaucoup d'émotion. On sait très bien qu'en ce jour du 16 juillet tout le monde avait peur des feux , peur qu'un terrain s'embrase comme hélas en Gironde. On l'a vu, le public était là dans la salle d'audience. On a entendu beaucoup de mécontentements. Il fallait une réponse. Le risque aurait été que le tribunal aille vers ça, c'est à dire fasse plaisir à la population et ne rende pas la justice.
Karine VrekenAvocate d'un des prévenus
4 prévenus connus des services de police
Sur le banc des prévenus du tribunal des Sables d'Olonne, quatre prévenus âgés de 20 à 23 ans. Tous sont connus des services de police et comparaissent pour les incendies qui ont frappé en série la commune vendéenne le 16 juillet dernier.
Selon un des prévenus le groupe de quatre aurait été agressé par une bande de la Roche-sur-Yon. Le face à face aurait donné lieu à un échange de tirs de mortiers qui aurait embrasé la végétation.
Les échanges ont continué dans une course poursuite entre les deux groupes.
Il est difficile de mettre tout ces faits dans une seule enquête menée tambour battant dans le cadre d'une comparution immédiate. L'évidence n'est pas aussi claire que cela.
Luc BillaudAvocat d'un des quatre prévenus
"J'ai plaidé la relaxe parce que ce que nous avons été dans les dossiers, en tout cas en ce qui concerne mon client, finalement au regard du code pénal assez ténus. Sur la culpabilité j'ai des réserves. Sur la peine, c'est assez modéré. Je pense que les prochains qui oseront commettre de tels actes y réfléchiront à deux fois.", a déclaré Luc Billaud, avocat d'un des quatre prévenus à l'issue de l'audience.
"Destruction par incendie involontaire"
Les faits ont été requalifiés en acte "involontaire". "C'est important que la justice ait été rendue à ce niveau là", commente l'avocate de la défense.
"Il va tout de même être incarcéré. Le prévenu avait dans son casier judiciaire des peines non exécutées. Sa détention était quasi évidente. Le mandat de dépôt va de soi vu sa situation personnelle et le peu de garanties de représentation. Il commence à comprendre qu'il ne faut pas encore alourdir son casier.", ajoute Karine Vreken dont le client a été condamné a deux ans de prison dont 14 mois avec sursis. Deux autres écopent d'un an dont 6 mois avec sursis.
"L'enquête ne sera pas poursuivie. C'est un peu facile, c'est dommage. Il fallait aller jusqu'au bout. Je pense qu'une instruction aurait été à propos, tout simplement parce que d'autres personnes ont aussi tiré des mortiers et elles ne seront jamais inquiétées. "
"Les peines sont justes, elles soulignent le caractère involontaire. Il n'empêche que les dégâts ont été très importants. La gravité du préjudice est là.", conclut Karine Vreken. Son client a t
Le 16 juillet dernier les feux avait ravagé 10 hectares de végétation aux Sables d'Olonne.