Xavier de la Gorce, le président de la SNSM a annoncé que le canot tout temps de l'île de Sein ne serait finalement pas prêté aux Sables d'Olonne.
Le canot tout temps de la SNSM de l'île de Sein qui devait être prêté aux Sables d'Olonne restera finalement en Bretagne.
C'est ce qu'a annoncé Xavier de la Gorce, le président de la SNSM, face à la colère des sauveteurs bretons de se voir délestés de leur canot. Il va donc falloir trouver une "solution alternative qui fasse consensus et exprime la solidarité des gens de mer" a précisé Xavier de la Gorce.
"J’ai entendu la colère des habitants de l’île de Sein à la perspective de prêter le canot tous temps à la station des Sables d’Olonne très durement éprouvée par le drame du 7 juin dernier" a expliqué le président de la SNSM.
Le SNS 001 Yves et François Olivaux, devait assurer l'intérim aux Sables "le temps des travaux de réparation de la SNS 002 Canotier Jacques Joly, qui devrait pouvoir être remis en service avant le 15 septembre", précisait vendredi dernier la SNSM, ajoutant que "les opérations de sauvetage dans le raz de Sein (seraient) assurées pendant cette durée par les stations SNSM d'Audierne et de Molène et les moyens aériens habituels".
Le drame en pleine tempête Miguel
Les sauveteurs des Sables d'Olonne n'ont plus de canot depuis le naufrage du SNS Jack Morisseau, le 7 juin dernier au large des Sables d'Olonne en pleine tempête Miguel.L'embarcation s'était retournée à quelques centaines de mètres de la côte alors que les sauveteurs étaient sortis en mer pour porter assistance à un marin-pêcheur en détresse.
Trois des sept sauveteurs à bord du Jack Morisseau étaient morts au cours de cette opération de secours. Le corps du marin-pêcheur avait été retrouvé deux jours plus tard sur une plage des Sables d'Olonne. Les trois sauveteurs décédés avaient été décorés de la Légion d'honneur à titre posthume lors d'une cérémonie d'hommage en présence d'Emmanuel Macron. Les quatre sauveteurs rescapés du naufrage avaient également été décorés.
Au cours de cette cérémonie, à laquelle 700 sauveteurs de la SNSM avaient assisté, le président Macron avaient salué les "héros français".La nation pleure trois de ses enfants morts en héros parce que leur engagement, le sens qu'ils avaient donné à leur existence était de sauver la vie des autres - Emmanuel Macron