Tourisme en Vendée. "On attend toujours les réservations de dernière minute" : un bilan mitigé pour le mois de juillet

La météo perturbée et l'inflation ont fait ressentir leurs effets sur l'activité touristique du mois de juillet en Vendée.

Bardée de campings et connue pour son tourisme estival prolifique, la côte vendéenne subit un ralentissement de l'activité en cette saison 2023.

Les vacanciers sont présents, mais tous les hébergements n'ont pas encore fait le plein sur le secteur. "On est à 85% de réservation, on est toujours en attente des réservations de dernière minute qui tardent à venir", révèle Magalie Bironneau, directrice de l'office de tourisme Destination Vendée Grand Littoral.

On est sur une saison touristique mitigée.

Magalie Bironneau

Directrice de l'office de tourisme Destination Vendée Grand Littoral

"On attendait une saison exceptionnelle comme en 2022. Les vacanciers sont présents, mais au niveau des hébergements et de la consommation, la saison n'est pas exceptionnelle", poursuit la directrice. 

Voir le reportage réalisé en Vendée par Éléonore Duplay, David Jouillat et Sophie Boismain

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La saison touristique est moins fructueuse qu'en 2022. ©France Télévisions / Eléonore Duplay / David Jouillat / Sophie Boismain

Attention au porte-monnaie

Sophie Michel, restauratrice à Jard-sur-Mer, confirme cette tendance même si son établissement ne désemplit pas. "On voit que c'est plus difficile, les gens consomment moins, remarque-t-elle. Ils ont leur enveloppe, ils regardent les prix. Ils ne vont pas prendre une entrée, un plat, un dessert et un apéro. Ils prennent l'apéro et un plat ou un plat et un dessert."

Le montant dépensé par les clients pour un repas reste le même qu'en 2022, mais Sophie Michel concède que les tarifs de la carte ont augmenté pour suivre l'inflation. "On est sur un panier moyen d'activités touristiques en baisse, surtout sur les commerces et les restaurants. On sent que les vacanciers font des choix", analyse Magalie Bironneau à l'office de tourisme.

Piscine chauffée et couverte

Les précautions budgétaires se doublent d'une météo peu réjouissante au mois de juillet, avec des températures sous les normales de saison et un ciel souvent couvert, parfois pluvieux. Magalie Bironneau souligne toutefois que "certains campings ont de grosses infrastructures et sont en mesure de faire le plein", comme le Bel Air au Sables-d'Olonne. 

"La météo n'a pas été dérangeante, il y a beaucoup d'infrastructures couvertes, comme la piscine, qui est chauffée et donne directement sur une salle d'animation", relève Pascale Moeremans, la directrice de l'établissement, l'un des quatre du groupe Cybele Vacances. 

Les vacanciers ont tendance à moins sortir du camping et à rester aux alentours.

Pascale Moeremans

Directrice du camping Le Bel Air aux Sables-d'Olonne

François Arnould, le directeur du groupe, affirme qu'en Vendée et en Loire-Atlantique, la demande est toujours au rendez-vous avec une activité supérieure de 15% à celle de 2022. Seul le camping d'Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) a connu quelques déboires en raison de la sécheresse et des incendies modérés qui se sont déclarés dans ses alentours. 

Moins touché par les feux, le littoral vendéen est néanmoins en situation de crise et soumis à des arrêtés préfectoraux pour préserver la ressource en eau. Sur les 4 mois de la saison estivale, les habitants et touristes consomment 13 millions de mètres cubes d'eau disponibles sur les 50 millions produits chaque année.

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