Les températures printanières de ce mois de février ont favorisé le réveil des chenilles processionnaires. Réfugiées dans leur cocon au sommet des pins durant l'hiver, elle ont entamé leur voyage vers la terre ferme. L'alerte est donnée car leur pouvoir urticant est très élevé.
Elles tiennent leur nom de leur mode de déplacement en file indienne, les chenilles processionnaires ont commencé leurs pérégrinations, favorisées par les températures exceptionnelles de ce mois de février. Elles sont aisément reconnaissables et n'hésitent pas à emprunter les trottoirs et les routes d'asphalte.
Après avoir passé l’hiver dans des nids construits dans les branches des pins, les chenilles rejoignent la terre ferme avant de s’enfouir dans le sol. Chacune de ces chenilles tisse ensuite son cocon à quelques centimètres sous terre, avant de se transformer en chrysalide puis en papillon.
Des chenilles très urticantes
En Pays de la Loire, cet insecte a trouvé des conditions très favorables pour se reproduire, comme au golfe d'Olonne en Vendée, dont les pins comptabilisent plusieurs nids.
Pour éviter que ces colonies de chenilles ne se reproduisent, une entreprise s'attelle depuis plusieurs jours à récupérer ces nids. Selon Alain Boulineau de l'entreprise Bionéoce, le cycle des chenilles est perturbée par le changement climatique.
"Auparavant le cycle était assez précis, les processions se déroulaient durant un mois, actuellement elles peuvent durer quatre mois, ce qui décalent les cycles et les traitements", explique-t-il. "Des processions sont visibles en octobre, c'est totalement anormal", ajoute-t-il.
Pour opérer le retrait de ces nids, les techniciens sont équipés de combinaisons et de masques, car les chenilles ont un pouvoir urticant très élevé.
Les poils à la surface de la chenille peuvent provoquer des allergies, comme l'urticaire, la conjonctivite en cas d'atteinte des yeux ou encore des irritations des voies respiratoires et des maux de gorge.