Vendée Globe 2020 : le retour du samouraï Kojiro Shiraishi

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Il avait pris le départ du Vendée Globe 2016 mais un mois plus tard avait dû abandonner suite à une avarie sur son mât. Le Japonais Kojiro Shiraishi est à nouveau candidat pour la grande aventure et alignera son voilier le 8 novembre prochain aux Sables d'Olonne.

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En 2016, il avait tenu à prendre le départ de Port Olona en tenue de samouraï. Debout sur le pont, costume noir et sabre à la main. Un bon coup de marketing qui reste aujourd'hui dans les souvenirs des spectateurs de la 9ème édition du Vendée Globe.
 

"Il y a eu un miracle"

C'était sa première participation. Kojiro Shiraishi avait alors un voilier d'une dizaine d'année et sa qualification pour la course était, de son propre aveu, déjà une victoire. "En étant Japonais, pouvoir faire le Vendée Globe est extrêmement difficile, a-t-il déclaré à l'AFP, c'est comme si un Français partait au Japon pour faire du sumo ! Il y a eu un miracle".

L'aventure durera un mois. Le 4 décembre, victime d'une avarie grave sur le mât, il était contraint d'abandonner alors qu'il filait au large de l'Afrique du Sud.
Le disciple de Yukoh Tada, son maître comme il dit, revient donc pour l'édition 2020 mais son voilier ne s'appellera pas "Spirit of Yukoh" en hommage à celui qui lui a transmis sa passion pour les tours du monde en solitaire. Nom qu'il avait donné à ses précédents voiliers. Sponsoring oblige, Kojiro Shiraishi prendra la barre de  DMG Mori, du nom de son principal financeur, un fabricant de machines-outil.

Ce voilier est, nous dit-on, le jumeau du monocoque Charal skippé par Jérémie Beyou. Un bateau présenté comme ultra performant.  "C'est génial, déclare à l'AFP le navigateur Roland Jourdain, il a la chance et le talent de rencontrer un sponsor, d'avoir un bateau flambant neuf, un bateau volant, il est vu un peu comme un ovni dans notre petit Landerneau de la course au large".
 

Un rêve de 30 ans 

Loin d'avoir été découragé par son abandon, ce résidant de Kamakura, au sud de Tokyo, revient dans la course parce que pour lui, en 2016, c'était un rêve de 30 ans qui s'achevait prématurément. Mais le soutien qu'il a reçu à son retour au Japon l'a convaincu de retenter sa chance.

Devenu skipper professionnel et doté d'une équipe pour sa préparation, il bénéficie en plus d'un atout : son caractère.  "Il est d'un naturel vraiment zen et ultra positif et, pour un Vendée Globe, c'est une force énorme", souligne Roland Jourdain à l'AFP.

Kojiro Shiraishi, 53 ans, pratique l'Iaido, un art martial ancestral japonais, qui se pratique avec un sabre. On s'attend donc à nouveau à le voir debout en tenue de samouraï sur le pont de son bateau.

      
    
    
    
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