Alors qu'il était en pleine course des 48 h du Défit Azimut, Romain Attanasio a démâté. Le skipper qui prépare le Vendée Globe, a lancé une cagnotte pour récolter les 450 000 euros nécessaires à la remise en état de son IMOCA.
Au large de Lorient, le mât de l'IMOCA Fortinet-Best Western s'est effondré, vers 3 heures du matin, vendredi 13 septembre. Le voilier était en treizième position de la course des 48 h de Défi Azimut quand l'accident est arrivé.
Un coup dur pour le skipper Romain Attanasio et son équipe qui doivent participer au Vendée Globe dans deux mois aux Sables-d'Olonne, dimanche 10 novembre.
🇫🇷 FLASH INFO
— Romain Attanasio (@RomainAttanasio) September 13, 2024
3h30 ce vendredi 13 septembre, alors qu’il évoluait en treizième position de la course des 48h du Défi Azimut, l’IMOCA Fortinet-Best Western a démâté. Mené par son skipper Romain Attanasio, le bateau était en approche du waypoint « Hervé Laurent » pic.twitter.com/qDp4flYq9J
Touché, mais pas coulé
Alors que le skipper et son équipe sont en pleine course des 48 h du Défit Azimut, ils entendent deux gros bruits sourds. Le premier reste un mystère, quant au second, il s'agit du mât qui a percuté le voilier en tombant.
À bord, personne n'est blessé, mais les dégâts sont considérables. "On a perdu le mât, mais aussi beaucoup de matériel", affirme Romain Attanasio.
Parmi le matériel endommagé, les trois voiles, complètement neuves du monocoque. "C'était leur première sortie", commente, déçu, le skipper. Ces trois voiles valaient 100 000 euros, et ne représentent qu'un quart du coût de l'accident.
Nous, on n'a pas cet argent
Romain AttanasioSkipper du Vendée Globe
Pour être prêt le jour J, le skipper a besoin de trouver 450 000 euros. "Nous, on n’a pas cet argent", assure Romain Attanasio.
"Je suis passé par tous les stades. D'abord, j'étais abasourdi. Les premières secondes, j'avais l'impression d'être dans un mauvais rêve, on se dit ; ce n'est pas possible, pas maintenant, pas à moi", confie-t-il. Il ajoute, "Mais on s'est vite dit qu'il fallait réagir. Les moments difficiles révèlent la nature de chacun et là, c'est quand même très positif. Tout le monde est motivé et fait de son mieux pour qu'on y arrive. On va trouver des solutions ".
Un élan de générosité
Si le chemin du Vendée Globe est rude pour tout le monde, les petites équipes comme celle de Romain Attanasio sont plus fragiles face aux accidents.
"C'est rare de démâter un mois avant d'arriver aux Sables-d'Olonne, reconnaît le skipper, arriver au Vendée Globe n'est simple pour personne, le chemin est long et pour les petites équipes, c'est plus difficile de se relever après un événement comme celui-ci. Tout est grand, gros et cher".
Il y a une vague de générosité
Romain AttanasioSkipper du Vendée Globe
Selon le navigateur, "il y a une vague de générosité. On échange avec des partenaires commerciaux, et une autre équipe du Vendée Globe (Maxime Sorel, NDLR) va peut-être sacrifier son mât de secours pour nous aider" détaille-t-il.
Une cagnotte Leetchi a été lancée ce lundi 16 septembre pour aider les équipes de l'IMOCA Fortinet-Best Western à rassembler les fonds nécessaires pour participer au Vendée Globe dans deux mois. La cagnotte en ligne a atteint, en une demi-journée, 12 071 euros. Son montant s'élève désormais à 30 000 ce mardi matin 17 septembre.
Ça fait chaud au cœur
Romain AttanasioSkippeur du Vendée Globe
Pour Romain Attanasio, "ça fait chaud au cœur. Sur la cagnotte tout à l'heure, j'ai vu qu'un petit garçon avait mis 10 euros. Au-delà de l'argent, ça apporte du réconfort et ça me donne de la motivation".
"Celles et ceux qui contribuent à la cagnotte Leetchi auront droit à leur nom inscrit sur le nouveau mât", garantit le navigateur.
L'équipe du skippeur continue de s'activer pour trouver des solutions. "On n'est pas là à se morfondre, souligne Romain Attanasio, on n'a pas le temps". Effectivement, l'heure tourne si le voilier veut se trouver sur la ligne de départ aux Sables-d'Olonne, aux côtés des 39 autres voiliers. Il ne reste plus que 55 jours pour relever ce nouveau défi.
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