Vendée globe : Alan Roura, Stéphane Le Diraison et la britannique Pip Hare en finissent avec le Vendée Globe

Alan Roura et Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) ont franchi la ligne du Vendée globe, suivis de peu, ce vendredi matin 12 février, par la Britannique Pip Hare qui termine à la 19e place de ce tour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale.
 

Avec sa petite Billie dans les bras, Alan Roura (La Fabrique) a livré ses premiers mots après avoir bouclé son deuxième Vendée Globe, à la 17e place.

"C’est incroyable ! C’était un beau Vendée Globe, mais c’était dur. C’est un beau Vendée Globe parce qu’il se méritait : jusqu’à aujourd’hui, il y a eu une belle bagarre. Je suis très content d’être là aujourd’hui. Je vais rester sur la dernière note, quand tous les semi-rigides arrivent. Le classement, on y pense pendant toute la course, mais on ne se rend pas compte de ce qu’on est en train de faire. On a eu des conditions météo pas faciles et mes soucis techniques m’ont couté très cher."
 

À un moment donné, tu te dis qu’il faut que tu finisses, un peu en mode aventure ; tu apprends à naviguer différemment. Je voulais quand même prendre du plaisir, j’ai mis un peu de temps à en prendre.

Alan Roura

Presque bord à bord

Stéphane Le Diraison, 44 ans, a pour sa part, bouclé la course autour du monde en solitaire et sans escale en 95 jours, 8 heures et 16 minutes

Jamais très loin d’Alan Roura, ni d’Arnaud Boissières ou encore de Kojiro Shiraishi, Pip Hare et Didac Costa, Stéphane Le Diraison aura vécu le jeu de la régate avec la même intensité que les dix premiers du Vendée Globe. Une confrontation particulièrement exigeante qui lui a permis de naviguer au mieux, rechercher sans cesse la performance, puiser au plus profond de lui-même et créer des liens forts.

"Tous les six, on n’aura pas besoin de beaucoup se parler, les regards suffiront, on sait ce qu’on a vécu et ce qu’on a partagé. On a hâte de passer du temps ensemble et on l’aura bien mérité", racontait le skipper de Time for Oceans à la vacation. Une course dans la course jusqu’à la ligne d’arrivée à bord d’un IMOCA usé : " Le bateau est abîmé, hier j’ai une voile qui s’est déchirée. J’ai mes vérins de quille qui fuient, j’ai le gréement complètement détendu sans possibilité d’action avec le mât qui fait des figures de style pas possible, j’ai cassé mon hook de tête donc je ne peux plus mettre ma grand-voile haut. La liste est longue ! Le bateau me dit ramène moi" .

 

Pip Hare 19e

 

Trois heures après, Hare (Medallia), qui a fêté ses 47 ans en mer dimanche, a elle aussi franchi la ligne d'arrivée à 01h57 minutes et 30 secondes, après 95 jours, 11 heures et 37 minutes
de navigation.
    

"J'ai fait des erreurs, mais j'ai appris d'elles. Je ne réalise pas la course que j'ai faite. Je n'aurais jamais pensé que je jouerais avec des bateaux à foils,
c'est incroyable"
, a-t-elle déclaré à son arrivée.

"Sur la fin j’aurais été plus rapide si j’avais pu utiliser mon petit gennaker, mais j’avais quand même une bonne vitesse, le vent est monté. J’ai eu des problèmes avec mon vérin de quille, j’ai dû retourner à l’intérieur du bateau pour m’en occuper alors qu’il y avait des bateaux de pêche un peu partout autour. J’ai réussi à fixer ma quille au centre pour continuer ma route doucement. J’ai aussi abîmé mon balcon avant l’autre jour. Il était temps d’arriver !"

Je suis heureuse d'être ici. Je pense que ce bateau en a assez de moi maintenant !

Pip Hare

  

Pip Hare avait passé une nuit cauchemardesque mercredi 10 février sur Medallia dans des conditions extrêmes alors qu'elle se trouvait à 325 milles (600 km) de l'arrivée.

La veille du départ, Pip Hare était encore peu connue du grand public. Malgré une carrière de skipper professionnelle entamée à l’âge de 18 ans, la navigatrice de 46 ans se lance dans la voile de compétition sur le tard en participant comme de nombreux marins à la Mini-Transat en 2011. Elle retente l’expérience deux années plus tard et choisit ensuite de se lancer dans une classe plus grande en 2015 en prenant le départ de la Transat Jacques Vabre sur un Class40.

Deux autres skippers ont franchi  ce jeudi 11 février le chenal des Sables: Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle), puis le Japonais Kojiro Shiraishi à trois heures d'écart.
 

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