Yannick Bestaven est allé chercher une dépression très au nord, un choix payant qui le place désormais 187 km devant Charlie Dalin. Ce dernier va devoir jouer avec les limites de la zone d'exclusion, au risque de perdre davantage de temps sur son adversaire.
Ce dimanche soir, Yannick Bestaven (Maître Coq IV) est toujours en tête du Vendée Globe 2020. Avec encore un peu plus d'avance sur son poursuivant Charlie Dalin, désormais à 101 milles (187 km) derrière.
En allant chercher une dépression très au nord, le skipper a fait un choix payant et peut désormais glisser vers le cap Horn, troisième et dernier cap de la course autour du monde.
"Le cap Horn pointe le bout de son nez dans 6 à 7 jours"
"L'idée c'est de continuer comme ça vers la zone des glaces, là je serai proche du centre de la dépression et aller traverser ce centre pour aller chercher la bascule de Nord", explique Bestaven depuis son bateau.
Certainement si tout se passe bien comme prévu, le cap Horn pointe le bout de son nez dans 6-7 jours maintenant donc vers le 2 janvier.
Charlie Dalin va lui devoir jouer avec la limite de la zone d'exclusion, ce qui pourrait lui valoir de perdre davantage de temps sur le leader.
Ruyant remonte à la 3e place
Comme Bestaven, Thomas Ruyant est allé chercher la dépression au nord et a gagné de précieuses places. 9e au classement de samedi 17h00 (GMT), il est désormais 3e, juste devant Damien Seguin (4e) et Jean Le Cam (5e).
"Ça va mieux qu'il y a deux-trois jours. Il y a quelques jours, la stratégie était assez peu claire, assez peu fiable. Avec un régime anticyclonique comme ça, c'est dur d'avoir une vision très précise. Ma route Nord a été dictée par la bulle anticyclonique. C'était une route obligatoire à la vue de ma position, je n'avais pas trop d'autres choix que de monter là-haut", explique Ruyant, à 332,2 milles (615 km) de Bestaven.
Derrière ce trio de tête, un peloton composé de huits marins, étalé sur pas plus de 130 milles (210 km). Parmi eux Damien Seguin (Apicil - 4e), Jean Le Cam (Yes We Cam! - 5e) mais aussi Boris Herrmann (Seaexplorer - 6e) et Isabelle Joschke (MACSF - 7e).
À l'arrière de ce peloton, Louis Burton, longtemps sur le podium, mais retardé suite à des réparations sur son mât, est bien décidé à en découdre. "Ma stratégie maintenant, c'est d'arriver à me maintenir dans le pack jusqu'au cap Horn. Il y aura plus d'opportunité dans l'Atlantique Nord et Sud !", prévient le skipper de 35 ans. Les jeux sont loin d'être faits dans le Pacifique.