L'été, le baccharis est une plante aux jolies fleurs blanches. Mais problème, elle colonise tout le littoral, entraînant la disparition de la flore locale. En Vendée, des campagnes d'arrachage sont organisées pour lutter contre cette plante invasive.
Originaire d'Amérique du Nord. le baccharis est vendu en jardinerie. Malheureusement, depuis une dizaine d'années, cette plante s'est répandue dans la nature, envahissant notre littoral.
Car le baccharis, à l'apparence inoffensive, devient, une fois lâché dans la nature, un arbuste robuste.
"Il faut savoir qu'un seul pied femelle peut faire un million de graines, " explique Laurent Fraysse, hargé de projet développement durable à la mairie de St Hilaire de Riez"ce sont des graines très volatiles, un peu comme les graines de pissenlit, et qui peuvent se disséminer très très loin. On en arrive, dans des espaces comme les marais, à avoir des bosquets très très denses qui font concurrence à la flore locale".
Difficile donc de lutter contre sa prolifération. Seule solution pour éliminer cette plante invasive : la couper pendant deux ou trois ans d'affilée afin de l'affaiblir ou mieux encore arracher les jeunes pousses.
L'arrachage manuel est la méthode la plus efficace pour s'en débarrasser.
Depuis trois ans, la commune de Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, a fait le choix d'utiliser le cheval pour ce chantier. L'animal n'abîme pas les sols, contrairement aux engins mécaniques.
"Le piège du baccharis, c'est qu'il faut qu'à la première levée tout vienne, " prévient Vincent Pipeau, responsable Attelage de la Vie "si ça ne vient pas, c'est fini. La racine reste dans la terre pour toujours et on ne sait plus comment gérer cette plante".
100 hectares de marais ont déjà été nettoyés du baccharis, depuis la première campagne.
Cette année, les accès sont particulièrement boueux et difficiles. Le cheval est donc très utile dans la cas du marais de Saint-Hilaire-de-Riez.
"Le baccharis est dans le "vaset", dans un endroit où on s'enfonce rien de 50 cm dans la glaise rien qu'en marchant", explique Vincent Pipeau, "la solution qu'on a trouvé c'est de transférer la force du cheval jusqu'au baccharis".
Début mars, tout le baccharis arraché dans les marais de Saint-Hilaire-de-Riez sera brûlé sur place, pour éviter ainsi sa prolifération....
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