La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) percevra 5 % de la taxe sur les parcs éoliens off-shore, selon un arrêté publié ce samedi 8 avril au Journal officiel. L'association, dont les membres sont des bénévoles, partent en mer au secours des navires en difficulté.
La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) va toucher une quote-part de la taxe sur les parcs éoliens en mer, rapporte un arrêté publié au Journal officiel ce samedi 8 avril.
La SNSM, "seul organisme de secours et de sauvetage en mer agréé" par les autorités, dépend de membres bénévoles qui partent au secours de navires en difficulté. L'association a réalisé "4 593 opérations de sauvetage" en 2021, indique l'arrêté. Celui-ci avait été paraphé le 23 février par le secrétaire d'État à la Mer Hervé Berville lors d'un déplacement dans le Calvados.
Une quote-part de 5 %
Que représente cette nouvelle recette ? La SNSM percevra "une quote-part de 5% de la taxe affectée aux éoliennes marines", selon un communiqué diffusé en février par Hervé Belville. "Cette fiscalité pourra représenter dès 2023 jusqu'à 400 000 euros" de ressources pour l'association, indiquait cette même source. La SNSM dispose par ailleurs d'une subvention annuelle de l'État de six millions d'euros.
Grâce à cette quote-part, les caisses de la SNSM pourraient être abondées, à l'avenir, à hauteur de "plusieurs millions d'euros par an au fur et à mesure de la mise en service des parcs éoliens en mer programmés sur les différentes façades maritimes françaises". Mis en service en novembre 2022, le parc éolien de Saint-Nazaire, fort de 80 éoliennes, pourra ainsi contribuer au financement de la SNSM.
Grâce à cette mesure, l'association pourra "moins dépendre des donations privées", soulignait le secrétaire d'État. Pour collecter les dons, la SNCM a recours aux fameuses tirelires en forme de canot de sauvetage, souvent installées aux abords des ports en France.
5 000 sauveteurs bénévoles
Dans ses rangs, la SNCM compte plus de 5 000 sauveteurs embarqués bénévoles. Ces derniers réalisent "des opérations de recherche en mer, assistent les navires en difficulté, évaluent l'état des personnes à secourir, leur donnent les premiers soins et ramènent les blessés et les naufragés à terre", à la demande du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS).
La taxe sur les éoliennes en mer est reversée pour moitié aux "communes littorales d'où des installations sont visibles", 35% vont aux comités des pêches, 10% à l'Office français de la biodiversité et 5% désormais à la SNSM.
Avec AFP